Les marchés actions européens ont signé leur troisième semaine consécutive de baisse. Les investisseurs s'inquiètent du timing de la reprise économique après l'impressionnante progression des indices de mars à mai. Encore une fois, les indicateurs économiques publiés vendredi ont lancé des signaux contradictoires. Aux Etats-Unis, les dépenses des ménages peinent à rebondir tandis que le moral de ces mêmes ménages est ressorti au plus haut depuis février 2008. Le CAC 40 a perdu 1,05% à 3129,73 points, signant un repli hebdomadaire de 2,84%. L'Eurotop100 a perdu lui 0,23% à 1810,18 points.
UBS a perdu 5,37% à 13,22 francs suisses à Zurich, pénalisé par des perspectives décevantes et l'annonce d'une prochaine augmentation de capital. La banque, qui table sur une perte au deuxième trimestre, a en effet dévoilé son intention de lever 3,8 milliards de francs suisses par un placement d'actions nouvelles. L'interprétation des investisseurs est claire : l'établissement est contraint de faire appel au marché pour renforcer ses fonds propres alors qu'il s'attend à boucler un nouveau trimestre dans le rouge.
Sanofi-Aventis a plongé de 8,10% à 40,85 euros sur les craintes liées au Lantus. Morgan Stanley a retiré le titre de sa liste des valeurs préférées et abaissé sa recommandation de Surpondérer à Pondérer en ligne avec un objectif de cours réduit de 58 à 48 euros. Le broker s'alarme la montée des inquiétudes entourant le risque de cancer de son médicament contre le diabète, le Lantus, après la publication d'une étude d'UBS mercredi à ce sujet.
Peugeot a chuté de 5,44% à 18,35 euros, pénalisé par plusieurs avis négatifs de spécialistes. Standard & Poor's a en effet indiqué hier qu'il n'excluait pas de ramener la note de crédit de Peugeot SA en catégorie spéculative. S&P a placé les notes à long (BBB) et court (A-3) termes de PSA sous surveillance avec implication négative. L'agence de notation estime que la situation financière du constructeur automobile pourrait encore de se dégrader en 2009, et ne pas s'améliorer en 2010.
Les chiffres macroéconomiques
L'indicateur résumé de l'opinion des ménages français en données corrigées des variations saisonnières est ressorti à - 37 au mois de juin après - 40 en mai. Les analystes tablaient sur un chiffre de - 39 en juin.
Le produit intérieur brut de la France s'est contracté de 1,2% au premier trimestre 2009 selon les résultats détaillés publiés par l'Insee. Le chiffre du quatrième trimestre 2008 a lui été révisé à - 1,4% contre - 1,5%.
Les revenus des ménages américains ont bondi de 1,4% au mois de mai alors que les analystes attendaient une hausse de 0,3% seulement. La hausse des dépenses, en revanche, se sont révélées conformes aux prévisions, à + 0,3%.
Par ailleurs, l'indice de confiance de l'Université du Michigan du mois de juin est ressorti à 70,8 contre 68,7 en mai. Il se classe au plus haut depuis février 2008.
A 17h30, l'euro cote 1,4065 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
PIB (Produit Intérieur Brut) : Valeur de tous les biens et services produits à l'intérieur des limites géographiques d'un pays ou d'un territoire au cours d'une période donnée.