HSBC a réduit sa recommandation sur Altran de Surpondérer à Neutre, avec un objectif de cours réduit de 3,80 à 2,30 euros.
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Créé en 1982, le groupe Altran est le leader européen du conseil en innovation technologique à forte valeur ajoutée. Son métier consiste à aider ses clients - de grands industriels et les principaux acteurs du secteur tertiaire - à améliorer leur compétitivité et leurs performances, en leur permettant notamment d'innover dans leurs produits ou leurs process. Les principaux marchés d'Altran sont l'automobile, les télécommunications, l'aéronautique / spatial et la banque / assurance. Plus de la moitié du chiffre d'affaires du groupe est réalisée à l'international. Altran a sélectionné 20 pays prioritaires.
Les points forts de la valeur
- Le groupe est engagé dans un programme destiné à réduire le poids des coûts indirects. A moyen terme, l'objectif est de les ramener à 20% du chiffre d'affaires, en ligne avec les standards de l'industrie.
- Altran compte un actionnaire de référence : la société d'investissement Apax Partners. Le concert formé par les fondateurs du groupe, Alexis Kniazeff et Hubert Martigny, d'une part, et la société Altrafin Participations (Apax), d'autre part, détient 28,96 % du capital et 31,37 % des droits de vote d'Altran. Altrafin seul détient 19,21% du capital et 18,46% des droits de vote.
Les points faibles de la valeur
- Le groupe qui avait restauré ses marges au cours des trois derniers exercices est désormais confronté à une conjoncture défavorable.
- Les mesures de réduction des coûts ne sont pas considérées comme suffisantes par certains analystes.
Comment suivre la valeur
- Dans une société de conseil, l'essentiel des charges d'exploitation réside dans les salaires des consultants. A ce titre, le taux d'utilisation des consultants de l'entreprise par rapport à celui du secteur est un indicateur important à suivre. Lorsqu'il diminue (c'est-à-dire que le nombre de consultants sans mission augmente), les charges de l'entreprise pèsent davantage sur la rentabilité.
- Parallèlement, l'effectif est à surveiller. Ces éléments sont d'autant plus importants que la rentabilité de ces sociétés est plafonnée. En effet, toute augmentation de chiffre d'affaires requiert une augmentation de l'effectif.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Informatique - SSII
Le Syntec Informatique, l'organisme professionnel des SSII, éditeurs de logiciels et sociétés de conseil, qui avait tablé fin 2008 sur une croissance comprise entre 2% et 4% du marché pour le premier semestre 2009, pourrait revoir ses prévisions à la baisse. Compte tenu du manque de visibilité, il ne peut établir de prévision annuelle pour le marché français. Il en est de même pour les entreprises. Capgemini, qui anticipe jusqu'à 2% de recul de son activité au premier semestre 2009, ne peut fournir d'objectif pour le reste de l'année. Selon Syntec Informatique, l'«offshore» représente environ 4% des services informatiques consommés en France, soit plus de 1 milliard d'euros à fin 2008. Après la crise, cette pratique devrait se renforcer. L'Inde capte environ 40% de ce montant. Le reste est effectué au Maroc, en Tunisie, en Espagne et en Europe de l'Est. La sous-traitance indienne s'opère essentiellement via des SSII occidentales présentes dans ces pays (comme Capgemini, Accenture, ou Atos Origin) et par des « pure players » indiens tels que Tata Consultancy Services ou Infosys Technologies.