La Bourse de New York évoluait sans direction jeudi à la mi-séance, encouragée par plusieurs indicateurs meilleurs que prévu aux Etats-Unis, mais freinée par le recul des valeurs technologiques: le Dow Jones gagnait 0,63% mais le Nasdaq perdait 0,33%.
Vers 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average montait de 53,13 points à 8.550,31 points et le Nasdaq, à dominante technologique, reculait de 5,98 points à 1.802,08 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 progressait lui de 0,60% (5,48 points) à 916,19 points.
Mercredi, Wall Street avait fini sans direction, incapable déjà de rebondir après deux séances de baisse marquée: le Dow Jones avait perdu 0,09%, le S&P 500 0,14% mais le Nasdaq avait gagné 0,66%.
Hésitant à l'ouverture, l'indice phare de la place new-yorkaise s'est installé dans le vert après la publication de deux statistiques, qualifiées de "bonnes nouvelles" par Art Hogan, de Jefferies.
L'indice composite des indicateurs économiques américains, censé préfigurer l'évolution de la conjoncture des prochains mois, a progressé de 1,2% en mai par rapport au mois précédent. Il ressort meilleur qu'anticipé, et positif pour le deuxième mois d'affilée.
L'indice de l'activité industrielle autour de Philadelphie (nord-est des Etats-Unis) a lui progressé pour le quatrième mois consécutif, touchant son plus haut niveau depuis septembre à -2,2 points, très nettement au dessus des attentes des analystes.
"Ce dont on a besoin maintenant, ce sont de nouvelles statistiques économiques meilleures que prévu" pour reprendre de l'élan, a jugé Art Hogan. Wall Street semble faire du surplace depuis le début du mois, après un rebond fulgurant de près de 40% depuis début mars.
Les investisseurs s'étaient montrés hésitants dans les premiers échanges, après la publication des statistiques hebdomadaires sur les nouveaux chômeurs aux Etats-Unis, qualifiées de "mitigées" par Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Leur nombre est remonté la semaine dernière à 608.000, un peu plus que prévu après quatre semaines consécutives sans hausse. Mais le nombre de chômeurs indemnisés a reculé pour la première fois depuis le 3 janvier.
Pour Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors, l'évolution du marché devrait rester limitée jeudi, à la veille d'une séance qui devrait être marquée par "un fort volume et une forte volatilité en raison de l'expiration" de plusieurs types d'options.
Les valeurs technologiques pesaient sur les indices: le groupe informatique Hewlett-Packard cédait 0,94%, le fabricant de microprocesseurs Intel 0,50% et le constructeur de routeurs Cisco 1,04%.
Le géant des logiciels Microsoft perdait 1,56% à 23,30 dollars. Son PDG Steve Ballmer a prévenu qu'il ne comptait pas détrôner le roi des moteurs de recherche Google (-0,32% à 414,16 dollars) de sitôt avec son nouveau Bing, lancé au début du mois.
Le courtier en ligne E-Trade chutait de 4,79% à 1,39 dollar. Il a annoncé deux opérations financières destinées à le renforcer alors qu'il continue d'enregistrer de lourdes pertes.
UAL, maison-mère de la compagnie aérienne américaine United Airlines, abandonnait 4,28% à 3,80 dollars. Elle prévoit un recul compris entre 17,9 et 18,9% des son revenu par passager/kilomètre au second trimestre de son exercice.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,796% contre 3,647% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,588% contre 4,465% le veille.