Les marchés actions européens sont attendus en légère hausse après quatre séances consécutives de baisse. Le secteur financier devrait être entouré après la présentation hier soir du plan de réforme du système financier américain de Barack Obama. En l'absence d'information majeure en provenance des entreprises, les investisseurs porteront leur attention sur les indicateurs économiques publiés cet après-midi aux Etats-Unis. A Paris, Air France-KLM a annoncé une émission d'obligations convertibles (Océane) pour un montant de 575 à 661 millions d'euros.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe la formation d'un corps noir de 41 points et d'une mèche de 25 points, la Bourse de Paris s'étant repris en toute fin de séance. L'indice CAC 40 a enfoncé hier sa moyenne mobile 50 jours et se rapproche maintenant du support majeur situé à 3115 points. L'analyse des chandeliers japonais montre que les vendeurs gardent le contrôle du marché à ce stade. Après une petite pause lors de la séance de mardi, le violent mouvement de correction entamé en début de semaine reprend avec vigueur. Pour les heures à venir, le bureau d'études DayByDay garde son biais baissier. Le prochain objectif se situe à 3115 points. La rupture de ce niveau validerait la poursuite du mouvement en direction de 3040 points.
Les valeurs à suivre
AEROPORTS DE PARIS
Aéroports de Paris annonce avoir réalisé avec succès le placement d'un emprunt obligateire de 250 millions de francs suisses. Il s'agit d'un emprunt à taux fixe, dont l'intérêt s'élève à 3,125%. La marge de re-offer est de 103 points de base, et l'échéance est fixée au 15 juillet 2015, précise le gestionnaire aéroportuaire dans un communiqué. « Le groupe a profité d'une fenêtre d'opportunité sur le marché obligataire suisse pour diversifier sa base d'investisseurs», a souligné ADP dans un communiqué.
ITESOFT
Le conseil d'administration d'Itesoft s'est renforcé avec la nomination de François Legros en qualité d'Administrateur Indépendant. Le groupe annonce qu'il renforce ainsi sa gouvernance avec un conseil d'administration qui est désormais composé de cinq administrateurs dont trois indépendants. Ancien président de la société Genesys Conferencing jusqu'à son rapprochement en 2008 avec le groupe américain West Corporation, François Legros est arrivé dans le groupe en 1988 comme Directeur Financier.
LDLC
Le chiffre d'affaires consolidé du groupe LDLC pour l'ensemble de l'exercice 2008-2009 (avril 2008 à mars 2009) s'est établi à 149,6 millions d'euros, contre 151,2 millions d'euros sur la même période de l'exercice précédent (-1%). "Malgré ce fléchissement lié aux conditions de marché, le groupe est resté focalisé sur le pilotage de la rentabilité", a indiqué LDLC dans un communiqué. Le résultat courant avant impôt et le résultat net part du groupe progressent respectivement de 35% et 49%.
SUEZ ENVIRONNEMENT
Suez Environnement a remporté un contrat de 120 millions d'euros sur huit ans pour la collecte municipale des déchets de la ville de Brisbane, dans le Queensland en Australie. Jean-Louis Chaussade, Directeur Général de Suez Environnement s'est félicité "Avec ce nouveau contrat, le groupe va apporter son savoir-faire en matière de gestion des déchets et poursuivre son travail d'accompagnement auprès des habitants de Brisbane. Ce contrat de plus de 15 millions d'euros par an est le plus grand contrat de collecte en Australie".
Les chiffres macroéconomiques
Les investisseurs seront attentifs à la publication à 14h30 des inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis. Les indicateurs avancés de mai et l'indice Fed de Philadelphie de juin sont attendus à 16h.
Hier à Paris
Les marchés actions européens ont aligné leur quatrième séance de baisse consécutive, réalisant ainsi leur plus mauvaise série depuis le mois de février. Les investisseurs craignent que l'ampleur de l'embellie boursière des trois derniers mois ne soit démesurée par rapport au scénario de sortie de crise qui semble se dessiner. Certes, l'économie devrait reprendre en 2010, mais à un niveau très faible. Conséquence, les cycliques et les banques, vedettes du feu rally, ont particulièrement souffert. Le CAC 40 a perdu 1,64% à 3161,14 points. L'Eurotop100 a reculé de 1,81% à 1818,63 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont terminé la séance en ordre dispersé. La résistance des valeurs technologiques a permis au Nasdaq de clôturer dans le vert. En revanche, le secteur financier a pénalisé le Dow Jones. Les valeurs bancaires ont été affectées par la présentation du plan de réforme du système financier américain de Barack Obama et par la décision de Standard & Poor's de dégrader la note d'une vingtaine de banques américaines. Par ailleurs, Fedex a limité ses pertes en fin de séance. Le Dow Jones a reculé de 0,09% à 8497,18 points. Le Nasdaq a gagné 0,66% à 1808,06 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.