Les marchés actions européens se sont retournés à la hausse à l'approche de la fin de séance dans le sillage de Wall Street. Les investisseurs ont été rassurés par les indicateurs économiques publiés cet après-mdi aux Etats-Unis. Ils confirment la thèse selon laquelle la récession s'estompe progressivement. Du côté des entreprises, HeidelbergCement a flambé à Francfort après avoir évité la faillite. A Paris, Bernard Tapie et le dossier Club Med ont animé un marché par ailleurs peu actif. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 1,04% à 3194,06 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,63% à 1830,0 points.
Les jours se suivent et se ressemblent pour l'industrie européenne et plus particulièrement dans le secteur des matériaux de construction. Après Saint-Gobain, c'est au tour du cimentier allemand HeidelbergCement de boucler un accord de refinancement. Fragilisé par la crise, le groupe détenu par le milliardaire allemand Ludwig Merckle est parvenu à refinancer 8,7 milliards d'euros de dettes auprès d'une cinquante d'établissements différents. A la Bourse de Francfort, les investisseurs sont rassurés par la nouvelle : le titre a flambé de plus de 17% à 31,20 euros, au plus haut depuis 3 mois.
A Paris, Air France-KLM a progressé de 1,22% à 9,311 euros après l'annonce de l'émission d'une Océane d'un montant d'environ 575 millions d'euros, susceptible d'être porté à un montant maximum d'environ 661 millions d'euros. Le produit de l'émission sera affecté essentiellement au financement de la flotte d'Air France-KLM, a indiqué le groupe. L'opération permettra également à la société de diversifier ses sources de financement et de rallonger la durée de vie moyenne de sa dette.
Par ailleurs, le feuilleton de l'été se poursuit avec l'annonce de l'entrée de Bernard Tapie au capital de Club Méditerranée. Dans un entretien accordé au journal "Le Monde", l'homme d'affaires a révélé avoir acquis "un peu plus d'1% du capital" en rachetant 260 000 actions pour une somme totale de 2,5 millions d'euros. Le marché parisien réagissait avec enthousiasme à cette annonce : le titre Club Med a gagné 6,93% à 10,265 euros, en tête des valeurs du SRD.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions au chômage ont atteint 608 000 sur la semaine du 13 juin, alors que les analystes attendaient un chiffre de 600 000 seulement. La semaine précédente, ce chiffre s'était établi à 605 000 (chiffre révisé de 601 000).
L'indice américain de la Fed de Philadelphie est remonté à - 2,2 au mois de juin, à son niveau le plus haut depuis le mois de septembre, contre - 22,6 le mois précédent. Les analystes attendaient un chiffre de - 17 en juin.
Enfin, l'indice des indicateurs avancés des Etats-Unis calculé par le Conference Board a progressé de 1,2%, après avoir enregistré une hausse de 1,1% en avril selon une estimation révisée à la hausse. Il s'améliore en mai pour le deuxième mois consécutif. Le consensus donnait pour mai une progression de 0,9%.
A 17h30, l'euro cote 1,3975 dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.