
La Bourse de Paris a marqué une pause vendredi, le CAC 40 terminant en baisse de 0,26% dans un marché attentiste et déçu par un indicateur de confiance aux Etats-Unis.
L'indice vedette a perdu 8,80 points à 3.326,14 points dans un volume d'échanges de 2,262 milliards d'euros. La veille, il avait pris 0,56%, sa troisième séance en légère hausse.
Sur la semaine écoulée, le CAC 40 a perdu 0,39%.
Les autres places européennes ont également terminé dans le rouge: Londres a perdu 0,45%, Francfort 0,74% et l'Eurostoxx 50 0,52%.
Le marché parisien "a fait du surplace", a commenté Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities, estimant qu'il devait reprendre son souffle après avoir bondi au cours des derniers mois.
Après une ouverture en légère baisse, le marché parisien est resté de marbre jusqu'à la mi-journée, ignorant la production industrielle en zone euro qui a pourtant continué de reculer en avril, enregistrant une nouvelle baisse record en comparaison annuelle (-21,6%).
Il a creusé ses pertes dans l'après-midi, avant la publication d'un indicateur attendu sur la confiance des consommateurs américains.
L'indice mesuré par l'Université du Michigan a progressé en juin pour le quatrième mois consécutifs, pour s'établir à 69,0 points, mais les analystes s'attendaient à ce qu'elle s'affiche à un niveau encore un peu meilleur.
Cette amélioration a eu un impact limité sur le marché parisien qui a fini en légère baisse, au terme d'une séance sans entrain où les investisseurs ont pris quelques bénéfices.
Les valeurs qui avaient ainsi le plus grimpé, comme les minières et les pétrolières, ont reculé, à l'image d'ArcelorMittal (-2,67% à 25,11 euros) et de Total (-2,11% à 40,67 euros).
L'attentisme des investisseurs est lié à l'approche de la fin du trimestre, a estimé M. de Villepion, où ils pourront se livrer à du "window dressing" (habillage de portefeuille, NDLR) et rééquilibrer leur portefeuille de titres.
Cette échéance pourrait être l'occasion de voir un mouvement favorable aux valeurs défensives et un peu moins aux valeurs cycliques, les plus risquées et celles qui ont le plus profité du rebond de la Bourse, a-t-il estimé.
Côté valeurs, le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé: Société Générale a pris 1,06% à 43,47 euros tandis que Crédit Agricole a perdu du terrain sur des rumeurs de marché évoquant une levée de fonds, a souligné le vendeur d'actions: le titre a perdu 2,23% à 10,95 euros.
Les valeurs défensives ont en revanche été bien orientées, Sanofi-Aventis en tête qui a terminé en hausse de 3,02% à 47,65 euros.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché le niveau 6 d'alerte maximale face à la grippe porcine A(H1N1) désormais considérée comme une pandémie mondiale, la première du XXIe siècle.
Sanofi Pasteur, filiale vaccins du français Sanofi-Aventis, "est prêt à produire des vaccins quand l'OMS ou les autorités françaises (le) lui demanderont", a indiqué un porte-parole.
Air France-KLM a avancé de 1,64% à 9,98 euros, malgré plusieurs incidents en 2008, qualifiés de "graves" par des pilotes, liés aux sondes de mesure de vitesse sur des A330 et A340. Les enquêteurs comme la compagnie ont estimé qu'il n'y avait pas de "lien établi" entre ces sondes et le crash de l'AF 447.
Sur le Service de Réglement Différé, Thomson a tenu le haut du pavé (+10,35% à 0,789 euro). Le titre a bénéficé d'une information du site de La Tribune, confirmée par une source proche du dossier, selon laquelle il devrait bénéficier d'un nouveau délai de deux ou trois semaines pour renégocier sa dette.
Après avoir lâché près de 4% la veille, Club Méditerranée a bondi de 6,86% à 9,81 euros. Les analystes d'Oddo Securities ont relevé leur recommandation sur le titre à "accumuler" contre "alléger" auparavant, considérant notamment que "le dégonflement de la bulle Tapie laisse une situation plus saine" pour l'action.