La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 prenant 0,56%, dans un marché qui s'est essoufflé en fin de séance malgré la bonne tenue des valeurs minières et pétrolières.
L'indice vedette a pris 18,54 points à 3.315,27 points, dans un volume d'échanges modeste de 2,735 milliards d'euros. Mardi, il avait pris 0,21%.
Sur les autres places européennes, Londres a terminé en hausse de 0,73%, Francfort de 1,07% et l'Eurostoxx 50 de 0,81%.
"Il y a eu une baisse des stocks de pétrole brut qui joue sur l'ensemble du secteur. Manifestement, il va y avoir besoin de relancer la production donc tous les acteurs de la chaîne en profitent", a indiqué à l'AFP Bertrand Lamielle, directeur de la gestion chez B* Capital (BNP Paribas).
Publiés mercredi, les stocks de brut ont reculé la semaine passée plus fortement qu'attendu par le marché, de 4,4 millions de barils. Les analystes tablaient sur une baisse de seulement 700.000 barils.
En conséquence, les prix du pétrole ont bondi et on touché leur plus haut niveau en 8 mois -- au-dessus de 71 dollars le baril.
Total, première capitalisation du CAC 40, a pris 0,75% à 41,61 euros.
Les valeurs parapétrolières comme Technip (+2,22% à 36,64 euros) et Vallourec (+3,92% à 99,75 euros) ont profité du mouvement.
Le groupe minier Eramet a flambé de 8,61% à 218,25 euros et le numéro un mondial de l'acier ArcelorMittal est monté de 3,43% à 24,86 euros.
Après avoir pris plus de 2% en fin de matinée, le marché a toutefois nettement ralenti le rythme dans l'après-midi, dans le sillage de Wall Street.
La Bourse de New York est passée dans le rouge vers 17H30 (15H30 GMT) à cause d'inquiétudes sur les taux, dans l'attente de la publication du Livre Beige de la Réserve fédérale américaine (Fed), prévu à 18H00 GMT.
En dehors de ces informations, le marché a été assez calme en l'absence de nouvelles macroéconomiques, a souligné Jean-Bernard Parenti, gérant d'actions chez SwissLife Gestion Privée.
"Les investisseurs naviguent à vue, sachant que les (prochains) résultats d'entreprises ne seront pas avant le mois de juillet", a indiqué le gérant.
Côté valeurs, les cycliques qui sont plus sensibles aux aléas de la conjoncture, ont été bien orientées, à l'image de Renault (+2,30% à 29,61 euros), Peugeot (+3,15% à 22,43 euros) et Michelin (+2,25% à 44,49 euros).
La conclusion de l'accord entre l'américain Chrysler et l'italien Fiat n'a pas vraiment joué, a estimé M. Parenti, tant cette issue était attendue.
Les bancaires ont également terminé en hausse, comme Crédit Agricole (+2,36% à 11,05 euros) et Société Générale (+2,01% à 42,67 euros).
Accor a pris 1,29% à 30,55 euros avoir avoir pris comme prévu la quasi-totalité de sa participation dans Club Med (+2,81% à 9,56 euros).
Le groupe de vins et spiritueux Rémy Cointreau a pris 2,94% à 28,35 euros, compte tenu du "manque de visibilité" pour son exercice 2009/2010.
Bénéteau a de son côté pris 0,92% à 8,78 euros alors que le groupe espère pouvoir limiter à 60 le nombre de licenciements associés à environ 600 départs volontaires pour faire face aux effets de la crise sur son activité.
En revanche, les valeurs défensives telles que France Telecom (-0,68% à 16,03 euros) et Sanofi-Aventis (-0,77% à 45,86 euros) ont souffert de prises de bénéfices.
Enfin, EADS a enregistré la plus forte baisse du CAC 40 (-2,10% à 11,17 euros) alors qu'un Airbus A320 a dû effectuer un atterrissage d'urgence aux Canaries mercredi après qu'un de ses réacteurs eût pris feu, a estimé le gérant.