Les marchés européens ont fini en hausse mais bien loin de leurs plus hauts du jour en raison de la baisse de Wall Street. Les indices ont été soutenus par les secteurs liées aux matières premières grâce au repli du dollar, qui rend les investissements libellés en cette devise plus attrayants, et aux espoirs d'une reprise prochaine de l'économie mondiale. Les technologiques, autres valeurs fortement dépendantes de la santé de l'économie, ont aussi été recherchées. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,56% à 3315,27 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 1,12% à 1883,41 points.
Nouvelle séance de baisse pour Lufthansa, qui a reculé de 0,57% à 9,56 euros. Sur les cinq dernières séances, le transporteur a vu son cours reculer de 5,21%. Wolfgang Mayrhuber, le président du directoire de la compagnie aérienne, a déclaré aujourd'hui que l'activité de Lufthansa a vraisemblablement atteint un point bas. «Je pense que nous avons atteint un plancher et la demande se stabilise à ce niveau, mais nous ne prévoyons pas de rétablissement des rendements (...) en raison principalement de la baisse du nombre des passagers en première classe et en classe affaires», a-t-il déclaré au journal autrichien Der Standard, cité par Reuters.
A Paris, avec une progression de 2,95% à 5,828 euros, Dexia a terminé parmi les plus fortes hausses du CAC 40. La banque franco-belge a annoncé ce matin que les principales conditions pour la vente de FSA étaient remplies. Dexia devrait donc bientôt céder sa filiale américaine de rehaussement de crédit à l'américain Assured Guaranty. La transaction devrait être bouclée le 1er juillet prochain. Dans un communiqué, Dexia précise qu'elle devrait percevoir 361 millions de dollars (256 millions d'euros environ) en numéraire et 44 567 000 actions du groupe américain.
Sur le marché SRD, Remy Cointreau a finalement gagné 2,94% à 28,35 euros, après avoir enregistré un résultat net part du groupe de 86,1 millions d'euros en 2008-2009, en recul organique de 14,3% et de 12,5% à données publiées. Le résultat opérationnel courant s'est élevé à 137 millions d'euros, en baisse de 14,2%, en ligne avec les prévisions, tandis que la marge opérationnelle est restée stable à 19,2%. Le groupe de spiritueux a précisé que la sortie de sa coentreprise de distribution Maxxium avait entraîné le versement d'une indemnité de 224 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle française a reculé de 1,4% en avril après -1,7 % en mars. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient en moyenne à -0,2%. La production de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, s'est tassée de 0,5% après un repli de 1,6% au cours du mois précédent, chiffre révisé en baisse de 0,5 point.
Le déficit commercial américain s'est établi à 29,16 milliards de dollars au mois d'avril. Les économistes attendaient un déficit de 29 milliards. Le montant du déficit de mars a été révisé en hausse à 28,53 milliards contre 27,58 milliards lors de la précédente estimation. Les exportations ont reculé de 2,3% à 121,1 milliards de dollars. Les importations ont reculé de 1,4% à 150,3 milliards de dollars. Au mois d'avril, les exportations sont tombées au plus bas depuis juillet 2006 et les importations au plus bas depuis septembre 2004.
La semaine dernière, les stocks de brut aux Etats-Unis ont reculé de 4,4 millions de barils alors que les économistes tablaient sur une baisse de seulement 400 000 barils. Les stocks d'essence se sont repliés de 1,6 million de barils, contre un consensus de + 800 000 barils. Les stocks de produits distillés ont reculé de 300 000 barils, contre un consensus de + 1,4 million de barils.
Le livre Beige de la Fed sur l'état de santé de l'économie américaine sera publié à 20 heures.
A la clôture, l'euro cote 1,3972 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.