Les indices actions européens ont clôturé la séance sur un gain très limité. Les investisseurs ont d'abord bien accueilli la batterie de statistiques publiées des deux côtés de l'Atlantique. Mais ils ont progressivement opté avant la publication demain du rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis. En outre, le choix de la BCE de laisser la porte ouverte à une nouvelle baisse des taux après avoir dévoilé de nouvelles prévisions économiques bien noires n'a pas rassuré le marché. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,07% à 3312,03 points, l'Eurotop 100 sur un gain de 0,03% à 1858,30 points.
Les commentaires de Credit Suisse sur le secteur de l'acier en Europe sont traditionnellement très suivis par le marché. L'étude publiée ce matin par la banque helvète ne déroge pas à la règle. En expliquant que ThyssenKrupp était largement sous-valorisé par le marché, le broker a propulsé le cours du conglomérat allemand très présent dans l'acier (+3,78% à 24,080 euros) à la quatrième place du DAX. En revanche, son point de vue plus mitigé sur ArcelorMittal a contribué, avec la baisse des cours des métaux, à laisser inchanger le cours d'ArcelorMittal à 24 euros.
Le secteur de la santé animale a échauffé les esprits de la Bourse de Paris. Sanofi-Aventis a progressé de 3,41% à 46,420 euros soutenu par une rumeur selon laquelle il serait l'acquéreur le plus probable des 50% de l'américain Merck dans leur coentreprise Merial, spécialiste de la médecine vétérinaire. Merck réfléchirait à la cession de cette participation pour éviter de se retrouver en position dominante dans le secteur de la santé animale. L'américain a en effet hérité d'Intervet, la division vétérinaire de Schering-Plough près le rachat de ce dernier en mars 2009. De son côté, Chris Viebacher, directeur général de Sanofi-Aventis, ne s'est pas caché de son intention de discuter de l'avenir de cette co-entreprise avec Merck.
Club Méditerranée a clôturé en hausse de 0,98% à 9,83 euros à l'issue de son augmentation de capital de 102 millions d'euros. L'augmentation de capital, qui concernait 6,4 millions d'actions nouvelles au prix de 7,90 euros, a été sursouscrite 1,53 fois. L'émission de près de 6 millions d'Oranes (obligations remboursables en actions nouvelles ou existantes) au prix de 8,55 euros a quant à elle été sursouscrite 1,45 fois. Club Méditerranée n'a pas eu besoin de recourir aux garanties de la CDC (Caisse des Dépôts et Consignations) et du Crédit Agricole.
Les chiffres macroéconomiques
En avril 2009, par rapport à mars 2009, le volume des ventes du commerce de détail a augmenté de 0,2% dans la zone euro. En mars, le commerce de détail avait diminué de 0,1%. En avril 2009, par rapport à avril 2008, l'indice des ventes a reculé de 2,3% dans la zone. En avril 2009, par rapport à mars 2009, le secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» a progressé de 1,1%. Le secteur non alimentaire a baissé de 0,2%. En avril 2009, par rapport à avril 2008, le secteur de l'«alimentation, boissons, tabac» a diminué de 1,2%. Le secteur non alimentaire a reculé de 2,5%.
Sans surprise, la Banque centrale européenne a laissé inchangé son principal taux directeur à 1%, son plus bas niveau historique. Auparavant, la banque d'Angleterre a également maintenu le statu quo avec un taux d'intérêt directeur de 0,5%, un niveau également historiquement bas.
La productivité aux Etats-Unis est ressortie en hausse de 1,6% au premier trimestre, chiffre révisé de 0,8%, après une baisse de 0,6% sur les trois derniers mois de 2008. Les économistes attendaient un chiffre de 1,2%. Le coût unitaire du travail est ressorti en hausse de 3% au premier trimestre, chiffre révisé de 3,3%, après une hausse de 5,7% au quatrième trimestre 2008. Les économistes attendaient en moyenne une hausse de 2,9% sur les trois premiers mois de l'année.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 621 000 aux Etats-Unis durant la semaine du 30 mai, ce qui est conforme aux attentes. La semaine précédente, les inscriptions ont atteint 625 000 (chiffre révisé de 623 000).
Ce soir, l'euro cote 1,4209 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.