La Bourse de Paris a terminé mardi quasiment stable, le CAC 40 cédant 0,04% au lendemain d'un bond de plus de 3%, témoignant d'une certaine résistance et de la confiance des investisseurs.
L'indice vedette a perdu 1,45 point à 3.378,04. points, dans un volume d'échanges réduit de 2,685 milliards d'euros. Lundi, il avait pris 3,11%.
Sur les autres places européennes, Londres a perdu 0,64%, l'Eurostoxx 50 0,13% tandis que Francfort a gagné 0,03%.
"Après une hausse de 3,11% hier, avec un dollar au plus bas depuis fin décembre, le marché est très résistant", a commenté Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities.
"Qui dit faiblesse du dollar, dit faiblesse des marchés européens", a-t-il rappelé alors que l'euro a touché mardi un nouveau plus haut depuis cinq mois face au billet vert, à 1,43 dollar.
Une résistance attribuée, selon lui, à l'absence d'"obstacles", la saison des résultats aux Etats-Unis comme en Europe ayant pris fin il y a plusieurs semaines.
"Il ne manque plus que le grossissement des volumes pour que la conviction soit un peu plus étayée", a poursuivi le gérant d'actions.
Mardi, le marché a ouvert en baisse de près de 1%, les investisseurs reprenant leur souffle au lendemain d'une forte hausse. Il est ensuite repassé dans le vert après la publication d'un indicateur immobilier meilleur que prévu aux Etats-Unis, avant de terminer en très légère baisse.
Les promesses de ventes de logement ont en effet bondi en avril, affichant leur troisième mois consécutif de hausse. L'indice les mesurant a augmenté de 6,7% par rapport à mars, après avoir déjà pris 3,2% le mois précédent et 2,0% en février. Les analystes tablaient sur une progression plus modeste de 0,5%.
Les valeurs du secteur financier ont été en majorité bien orientées, à l'image d'Axa (+1,94% à 14,16 euros) et Crédit Agricole (+1,97% à 10,88 euros).
Dexia s'est quant à elle envolé de 11,82% à 5,05 euros, après que les analystes de Deutsche Bank ont recommandé d'"acheter" le titre de la banque franco-belge et non plus de le "conserver", selon des sources de marché.
En outre, l'action a bénéficié de son maintien dans le CAC 40 jeudi dernier, a souligné M. de Villepion, alors que sa sortie de l'indice vedette était "largement pronostiquée".
Le secteur automobile a globalement fini en hausse: Renault a pris 2,56% à 30,28 euros et Michelin 2,23% à 45,02 euros.
Les ventes de voitures neuves en France ont progressé de 11,9% en mai comparé au même mois de 2008, marquant un rebond du marché automobile après le repli de 7% en avril, selon les chiffres définitifs publiés mardi par le Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA).
Après avoir bien progressé en début de séance, Peugeot a en revanche cédé 3,96% à 22,45 euros, enregistrant la plus forte baisse du CAC 40 alors que ses ventes ont pourtant bondi de 20,7% en mai.
Des prises de bénéfices logiques, a estimé M. de Villepion au regard de la performance du groupe qui a quasiment doublé la valeur de son titre depuis le début de l'année (+84%).
EADS a pris 2,30% à 11,99 euros. Le patron de sa filiale Airbus, Thomas Enders, a affirmé mardi que son groupe se portait bien malgré la crise, indiquant qu'il devrait atteindre son objectif de livraisons pour 2009.
En revanche, ArcelorMittal a perdu 0,90% à 25,40 euros après une hausse de 10% la veille.
Enfin, les défensives ont de nouveau été les valeurs malmenées du marché parisien, à l'image de Sanofi Aventis (-1,19% à 46,04 euros) ou de France Télécom (-1,22% à 16,85 euros).