Le mois de juin a débuté sur les chapeaux de roue pour les places boursières européennes. Les indices ont été soutenus par de nouvelles statistiques économiques qui valident l''optimisme des investisseurs à propos de la reprise économique. La production industrielle en Chine a ainsi progressé pour le troisième mois consécutif. Le secteur automobile a été en vedette le jour où Philippe Varin a pris les rênes de Peugeot. Au plus haut en clôture depuis le 6 janvier, l'indice CAC 40 a progressé de 3,11% à 3379,49 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 2,92% à 1900,79 points.
A Milan, le titre Fiat (+ 3,66% à 7,785 euros) a été bien orienté, comme l'ensemble du secteur automobile européen. La justice américaine a autorisé la cession des actifs sains de Chrysler à un consortium emmené par le groupe italien pour 2 milliards de dollars. La firme de Turin détiendra 20% du capital, mais pourra ultérieurement porter sa participation à 35% en fonction de la réalisation de certains objectifs. Les autres actionnaires sont un fonds contrôlé par le syndicat américain de l'automobile (UAW) qui détiendra 55% de la société, le gouvernement américain, 8% et le Canada, 2%.
A Paris, Peugeot s'est adjugé 9,64% à 23,38 euros et a affiché la deuxième plus forte hausse de l'indice CAC 40 alors que Philippe Varin a officiellement pris aujourd'hui ses fonctions de président du directoire du constructeur automobile. Il succède à Christian Streiff qui avait été débarqué fin mars. L'homme qui est crédité du redressement du groupe sidérurgique anglo-néerlandais Corus arrive à un moment particulièrement difficile pour le secteur automobile et pour Peugeot. L'année dernière, la firme au lion a enregistré une perte nette de 343 millions d'euros et s'apprête à rester dans le rouge cette année.
France Télécom (+1,71% à 17,545 euros) a annoncé que sa filiale à 100%, Orange Participations, avait reçu des expressions d'intérêt de plusieurs actionnaires de l'opérateur télécoms égyptien ECMS, filiale de Mobinil, pour lui céder leur participation au prix de 230 livres égyptiennes par action. « Ces engagements portent sur plus de 3% du capital, représentant plus de 6% du flottant d'ECMS », a précisé le groupe français. Orange Participations a indiqué qu'elle était actuellement en discussions avec d'autres vendeurs potentiels.
Les chiffres macroéconomiques
Le rythme de contraction de l'activité dans l'industrie de la zone euro a continué de ralentir en mai et a atteint son niveau le plus faible depuis sept mois, selon l'enquête Markit. D'après une estimation finale, l'indice des directeurs d'achat (PMI) s'est élevé à 40,7 contre une première estimation à 40,5 et 36,8 en avril. La même tendance a été constatée en France et en Allemagne.
Le revenu des ménages américains a progressé de 0,5% au mois d'avril, ce qui est supérieur au consensus de - 0,2%. Les dépenses ont reculé de 0,1%, contre - 0,2% attendu. L'indice des prix PCE, hors alimentation et énergie, a augmenté de 0,3%.
Les dépenses de construction ont progressé de 0,8% au mois d'avril, alors que le marché attendait un recul de 1,5%. Cette hausse survient après une hausse de 0,4% au mois de mars (chiffre révisé de 0,3%).
L'indice des directeurs d'achat (ISM) manufacturier est remonté à 42,8 au mois de mai aux Etats-Unis, alors qu'il était attendu à 42,3 en moyenne par les économistes. Au mois d'avril, l'indice s'était élevé à 40,1.
A la clôture, l'euro cote 1,4179 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.