La Bourse de New York évoluait proche de l'équilibre vendredi à la mi-séance, à l'image d'une matinée indécise en réaction à des indicateurs économiques contradictoires aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,07% et le Nasdaq 0,09%.
Vers 16H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average cédait 5,57 points à 8.398,23 points, et le Nasdaq, à dominante technologique reculait de 1,63 point à 1.750,16 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 était lui en hausse de 0,19% (1,72 point), à 908,55 points.
Jeudi, Wall Street avait fini en nette progression, rassurée sur l'appétit des investisseurs pour la dette de l'Etat américain: le Dow Jones avait gagné 1,25%, le Nasdaq 1,20% et le S&P 500 1,54%.
En hausse à l'ouverture, les indices de la place new-yorkaise ont ensuite connu une évolution erratique.
Au final, "le marché fait du surplace", a jugé Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank. "On a désormais intégré les bonnes nouvelles, nous ne sommes pas entrés dans une dépression, les banques ne sont pas nationalisées. Maintenant le marché attend de voir l'activité reprendre".
L'évolution du produit intérieur brut des Etats-Unis au premier trimestre a été révisée favorablement, puisqu'elle est désormais évaluée à -5,7% contre une première estimation de -6,1%. Mais les économistes attendaient une révision plus marquée (-5,5%).
Le marché a réagi négativement à ces chiffres, un peu décevants, surtout car la consommation des ménages a été revue en baisse, selon Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
"Cela nous rappelle que le pire de la crise semble être derrière les Etats-Unis", a-t-il estimé. "Le retour à la croisance ne sera pas facile, cependant".
L'activité industrielle dans la région de Chicago (nord des Etats-Unis) a vu sa contraction s'intensifier en mai, l'indice la mesurant reculant à la surprise des analystes.
L'indice de confiance des consommateurs américains mesuré par l'Université du Michigan est lui monté pour le troisième mois consécutif, à 68,7 points, et davantage que prévu par les économistes.
Les indices étaient surtout maintenus à flot par les valeurs énergétiques, alors que le baril de pétrole brut évolue au plus haut en près de sept mois, autour de 66 dollars. ExxonMobil, première capitalisation du Dow Jones, gagnait 0,63% à 69,67 dollars et Chevron 0,68% à 66,26 dollars.
General Motors plongeait de 21,02% à 88 cents, plongeant sous 1 dollar pour la première fois depuis 1933. Un dépôt de bilan du constructeur automobile semblait inéluctable, et imminent.
Dell, en hausse en matinée, cédait à la mi-séance 0,26% à 11,45 dollars. Le constructeur informatique a enregistré un plongeon de ses résultats trimestriels et a indiqué ne pas voir la fin de la crise sur ses marchés à court terme.
Le joaillier Tiffany lâchait 2,49% à 27,43 dollars. Son bénéfice est ressorti inférieur aux attentes en raison du plongeon de ses ventes.
Le marché obligataire montait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans reculait à 3,515% contre 3,672% jeudi soir et celui à 30 ans à 4,408% contre 4,530% la veille.