Les indices actions européens terminent le mois de mai dans le vert, soutenus par l'espoir d'une prochaine reprise de l'économie mondiale. A cet égard, les signaux envoyés aujourd'hui par l'économie américaine sont globalement encourageants. La contraction du PIB américain au premier trimestre a été revue à la baisse et la confiance des consommateurs s'est améliorée de façon supérieure aux attentes. La hausse des matières premières, pétrole et métaux en tête a profité aux géants du secteur. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,43% à 3277,65 points. L'Eurotop 100 a gagné 0,32% à 1846,92 points.
Comme l'ensemble des valeurs cycliques européennes, le secteur des mines a eu le vent en poupe : Anglo American a gagné 5,21% à 1777 pence, BHP Billiton 3,71% à 1474 pence et Rio Tinto 1,60% à 2800 pence. Le même scénario se répète depuis ces dernières semaines : des statistiques économiques meilleures que prévu, les « jeunes pousses » de la croissance selon l'expression désormais consacrée, renforcent le sentiment des investisseurs que le pire est derrière nous. Ils se placent donc fort logiquement sur les titres les plus à même de bénéficier d'une reprise.
CGG Veritas a bondi de 7,93% à 12,52 euros soutenu par la hausse des prix du pétrole. Les investisseurs suivent un raisonnement logique : plus le pétrole monte, plus les compagnies pétrolières investissent et donc plus les commandes des sociétés de services pétroliers gonflent. Or, l'activité de CGG (la recherche de réserves d'hydrocarbures pour le compte des compagnies pétrolières) fait de lui l'un des plus directement concernés par la hausse du brut.
Danone (-2,48% à 35,13 euros) a annoncé le lancement d'une augmentation de capital «avec maintien du droit préférentiel de souscription des actionnaires pour un montant brut de 3,048 milliards d'euros». La période de souscription des actions nouvelles commencera le 1er juin et se terminera le 12 juin. « La souscription des actions nouvelles sera réalisée au prix de 24,73 euros par action à raison de 4 actions nouvelles pour 17 actions existantes, entraînant l'émission de 123 236 352 actions nouvelles », a précisé le champion des yaourts.
Les chiffres macroéconomiques
Selon une estimation rapide publiée par Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro s'établirait à 0,0% en mai 2009. En avril, le taux était de 0,6%. Les analystes attendaient un chiffre de 0,2%.
L'économie américaine s'est contractée de 5,7% au premier trimestre, selon une nouvelle estimation. Le PIB avait annoncé en baisse de 6,1% en première appréciation. Les économistes s'attendaient à ce que la baisse du PIB soit ramenée à -5,5%.
L'indice de confiance des consommateurs compilé par l'université du Michigan a atteint 68,7 en mai, selon le chiffre définitif. Les économistes visaient en moyenne 68. Il progresse par rapport au score de 64,1 d'avril.
Ce soir, l'euro cote 1,4140 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
augmentation de capital : Action qui consiste à augmenter le capital social d'une entreprise en émettant de nouvelles actions. Généralement utilisée en dernier recours pour assurer le financement de l'entreprise (après l'autofinancement et l'endettement). Ce type d'opération est dilutif à court terme pour l'actionnaire.
La société propose généralement aux anciens actionnaires de souscrire de nouveaux titres un prix en principe inférieur au dernier cours de bourse.
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.