
La Bourse de New York a fini en nette hausse jeudi, rassurée sur l'appétit des investisseurs pour la dette de l'Etat américain et emmenée par les valeurs de l'énergie: le Dow Jones a gagné 1,25% et le Nasdaq 1,20%.
Le Dow Jones Industrial Average a progressé de 103,78 points à 8.403,80 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 20,71 points à 1.751,79 points, selon les chiffres définitifs de clôture.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est lui adjugé 1,54% (13,77 points), à 906,83 points, dans un volume d'échanges relativement faible.
Indécis toute la matinée, les indices de Wall Street se sont élevés après l'annonce du résultat d'une émission d'obligations d'Etat américaines, dont les taux sont ressortis conformes à leurs moyennes des semaines précédentes.
"Le marché est soulagé, il y avait beaucoup d'anxiété", a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "Le résultat n'est pas fantastique, mais satisfaisant".
Les investisseurs s'étaient montrés nerveux ces derniers jours face à l'explosion des déficits publics des Etats-Unis, ce qui avait provoqué un repli du Dow Jones de 2,05% mercredi.
Le marché obligataire, qui avait plongé, s'est un peu repris. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,672% contre 3,695% mercredi soir et celui à 30 ans à 4,530% contre 4,606% la veille.
Pour Mace Blicksilver, si les taux des bons du Trésor recommencent à monter, "cela mettra la pression sur le marché", parce qu'il deviendra plus coûteux de s'endetter pour les entreprises et les particuliers.
Les valeurs de l'énergie, qui pèsent lourd dans les indices, ont largement contribué à la progression de la place new-yorkaise, alors que les prix du pétrole ont dépassé 65 dollars le baril pour la première fois en plus de six mois. Le pétrolier ExxonMobil a gagné 1,36% à 69,23 dollars et Chevron 1,92% à 65,81 dollars.
Les indicateurs économiques américains avaient alimenté l'incertitude en matinée en début de séance. Les commandes de biens durables ont progressé bien plus qu'attendu en avril, mais les ventes de logements neufs ont quant à elles augmenté bien moins qu'anticipé.
"Surtout, le taux de retards de paiements sur les prêts immobiliers est monté de 7,9% à 9,1%", a souligné Cesare de Novellis, de Meeschaert New York. "C'est inquiétant, cela veut dire que le marché immobilier est très loin d'un changement de tendance".
"Et avec les taux d'intérêt qui recommencent à augmenter, cela risque de créer des nouveaux problèmes pour les banques", a-t-il ajouté.
Le spécialiste du bricolage Home Depot a lâché 2,70% à 22,70 dollars.
L'action General Motors, après une évolution en dents de scie, a finalement perdu 2,61% à 1,12 dollar. Le Trésor américain a présenté une offre plus favorable aux créanciers obligataires du constructeur.
Time Warner a pris 2,39% à 23,55 dollars. Le groupe de médias va mettre en Bourse de sa filiale internet AOL avant la fin de l'année.
Le fabricant d'engins de chantier Caterpillar a cédé 1,31% à 34,59 dollars, après que les analystes d'UBS eurent recommandé de vendre le titre.
Le groupe de produits de grande consommation Procter & Gamble est monté de 1,56% à 52,59 dollars. Il a pourtant donné une prévision de bénéfice pour 2010 bien en deçà des attentes du marché.
L'opérateur téléphonique AT&T a gagné 2,33% à 24,63 dollars. Son PDG Randall Stephenson a indiqué que le groupe entendait conserver ses activités dans la téléphonie fixe, contrairement à son rival Verizon (+1,11% à 29,27 dollars).