(AOF / Funds) - La chute de l'inflation s'est accélérée au Royaume-Uni en avril en passant à 2,3 % contre 2,9 % en mars. « La désinflation s'explique toujours en grande partie par des effets de base qui devraient continuer à jouer dans les mois prochains, notamment en raison de nouvelles baisses de prix de gaz et de l'électricité, » estiment les économistes du Crédit Agricole. L'inflation pourrait ainsi être proche de 0 % cet automne.
La récession constitue une autre raison de cette tendance déflationniste. Le recul du PIB est en effet de 1,9 % au premier trimestre 2009. La consommation et l'investissement ont subi leur plus important repli depuis, respectivement, 1980 et 1991. Cependant, les dernières enquêtes étaient relativement plus optimistes et les prochains trimestres devraient connaître une certaine amélioration. Face à cette situation, les membres du comité de politique monétaire (MPC) ont décidé d'étendre le montant alloué au quantitative easing à 125 milliards de livres.
Ce montant pourrait même être encore prochainement augmenté, comme le laisse penser la lecture des minutes. Si le Chancelier de l'Echiquier accordait une révision à la hausse de la limite (pour l'instant de 150 milliards de livres), « la BoE pourrait rapidement détenir 175 milliards de gilts, soit l'équivalent de l'ensemble du déficit public britannique prévu pour cette année (12 % du PIB), ce qui pourrait rendre la stratégie de sortie du QE de plus en plus complexe, » expliquent les économistes du Crédit Agricole.