La Bourse de Paris a terminé en légère hausse vendredi, le CAC 40 prenant 0,33% au lendemain d'une forte chute, dans un marché peu animé mais néanmoins versatile.
L'indice vedette a pris 10,56 points à à 3.227,97 points dans un volume d'échanges extrêmement faible de 2,1 milliards d'euros. Jeudi, il avait abandonné 2,60%, après cinq séances consécutives de hausse.
Londres a pris 0,46%, Francfort 0,37% et l'Eurostoxx 0,42%.
"Il y a eu deux séances en une", a commenté Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities à propos de l'évolution du marché parisien.
La Bourse a d'abord été bien orientée dans la matinée, se reprenant au lendemain de sa forte baisse, et prenant de la vigueur avec la confirmation de l'estimation pour le PIB du Royaume-Uni au premier trimestre.
Comme prévu, le produit intérieur brut s'est contracté de 1,9% au premier trimestre comparé au trimestre précédent, et de 4,1% sur un an.
Peu avant l'ouverture de Wall Street, le marché a commencé à perdre du terrain, jusqu'à passer dans le rouge, une fois le marché ouvert.
"Aux USA, les marchés restent indécis avec notamment un euro qui reprend des forces", a souligné le vendeur d'actions.
Vers 14H35, l'euro a dépassé le seuil de 1,40 dollar pour la première fois depuis le 2 janvier, concluant une semaine de hausse ininterrompue, alors que le billet vert pâti des craintes sur la dette publique américaine.
Cette hausse de l'euro face au billet vert a eu un impact sur le groupe d'aéronautique et de défense EADS (-4,01% à 11,01 euros), a souligné Yves Marçais mais n'a pas eu "d'effet psychologique trop important", a-t-il jugé.
En dehors de ces variations, le marché a été relativement calme, un grand nombre d'investisseurs ayant déserté le marché en raison d'un week-end prolongé. Une tendance qui devrait se poursuivre lundi, les marchés anglais et américains étant fermés pour les mêmes raisons.
Sur le front des valeurs, les automobiles ont été à la hausse, bénéficiant d'une rotation sectorielle qui favorise les actions cycliques.
Peugeot a ainsi terminé en tête d'indice, prenant 6,06% à 19,69 euros.
Dans son sillage, Renault a progressé de 3,57% à 26,26 euros et ArcelorMittal, qui compte le secteur automobile comme principal client, a pris 1,62% à 20,96 euros.
Après voir souffert la veille, les bancaires se sont reprises, à l'image de BNP Paribas (+1,98% à 45,89 euros) et Crédit Agricole (+0,91% à 10,57 euros).
Le titre Air France-KLM qui avait bondi cette semaine après l'annonce de ses résultats a souffert (-3,26% à 10,68 euros) alors que des grèves pourraient perturber les vols de la compagnie cet été, si les pilotes n'obtenaient pas d'ici là un vote du Parlement leur garantissant de garder une représentation syndicale spécifique.
Par ailleurs, sa concurrente britannique British Airways a annoncé une perte nette part du groupe en 2008/09 de 375 millions de livres (425 millions d'euros) et noté des conditions d'exploitation "extrêmement difficiles".
Enfin, "le renchérissement du coût du pétrole peut jouer" et peser sur le secteur aéronautique, a souligné le vendeur d'actions.
Les valeurs défensives ont également reculé, comme Essilor (-1,29% à 33,21 euros) et Sanofi-Aventis (-0,97% à 43,87 euros).