(AOF / Funds) - «Avec la baisse de l'Eonia, les opcvm monétaires classiques se sont révélés beaucoup moins attractifs, ce qui a conduit un grand nombre d'entreprises à s'orienter vers les certificats de dépôt ou vers les dépôts à terme, offrant un rendement plus important, explique Edwige François-Evrard, chez HSBC. Entre 2007 et 2008, les encours sur les certificats de dépôt et les dépôts à terme (cumulés) ont progressé de 70 %, contre 20 % pour les OPCVM qui enregistraient jusqu'alors une croissance beaucoup plus forte. Une croissance un peu moins forte entre les premiers trimestres 2008 et 2009, mais qui se maintient à un rythme élevé (+ 35 %).»
Les dépôts à terme offrent comme principal avantage de ne pas imposer de montant minimum, tandis que l'horizon de placement peut varier d'un mois à plusieurs années. «Les banques réfléchissent notamment à des dépôts à terme progressifs : plus l'horizon de placement s'allonge, plus les taux proposés deviennent attrayants, explique Edwige François-Evrard. Face à la concurrence accrue et à la raréfaction de liquidité, les banques tentent de capter de la liquidité à plus long terme grâce à des barèmes incitatifs.»
Toutefois, en ce qui concerne les certificats de dépôt et les billets de trésorerie, les volumes d'émissions, particulièrement soutenus en fin d'année, semblent ralentir depuis le mois de février. Après avoir atteint un pic en décembre dernier avec près de 790 milliards d'euros d'émissions de certificats de dépôts en euros, les émissions ont atteint 572 milliards d'euros le mois dernier. De même, la rémunération des certificats de dépôt à six mois est passée de 86 pb à 43 pb par rapport à l'Eonia.
A.P.