Wall Street a fini en ordre dispersé après la publication de mauvais indicateurs immobiliers. Tant le nombre de permis de construire que les mises en chantier ont atteint un plus bas historique. Les valeurs financières ont pesé sur les indices alors que le Sénat a adopté une loi pour renforcer la protection des usagers de cartes de crédit. En revanche, les valeurs technologiques ont mieux résisté avant la publication des résultats de Hewlett-Packard. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 0,34% à 8474,85 points, tandis que le nasdaq composite a gagné 0,13% à 1734,54 points.
Goldman Sachs, JP Morgan, Morgan Stanley, et plusieurs autres banques américaines seraient prêtes à rembourser les prêts octroyés par l'Etat à travers le Tarp (Troubled Asset Relief Program), selon des sources de presse. Ces banques chercheraient à s'affranchir dès que possible des contraintes réglementaires liées à leur financement par les pouvoirs publics américains. Elles voudraient notamment échapper à la réglementation stricte concernant la rémunération des cadres.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, le nombre de permis de construire accordé à reculé de 3,3% en avril à 494 000 en rythme annuel après 516 000 au mois de mars. Les économistes tablaient sur 530 000. En parallèle, les mises en chantier ont reculé de 12,8% en avril à 458 000 en rythme annuel après 510 000 au mois de mars et un consensus de 520 000.
Les valeurs à suivre
AMERICAN EXPRESS
American Express a annoncé qu'il s'apprêtait à réduire ses effectifs de 6%, soit une suppression de 4 000 emplois. Le numéro un américain des cartes de crédit a justifié cette décision par le fait que la crise augmente le nombre de défauts de crédit de ses clients, souvent touchés par le chômage. Ces suppressions de postes prennent place dans le cadre du plan de réduction de coûts de 800 millions de dollars.
HOME DEPOT
Home Depot a enregistré au premier trimestre un bénéfice net de 514 millions de dollars (377 millions d'euros), ou 30 cents par action, contre 356 millions de dollars, ou 21 cents par action un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le numéro un américain des magasins de bricolage et d'aménagement intérieur a dégagé un bénéfice de 35 cents par action, alors que le consensus Reuters tablait sur 28 cents. Le groupe a bénéficié de son plan de réduction des coûts. Le chiffre d'affaires trimestriel a en revanche reculé de 9,7% à 16,2 milliards de dollars.
MEDTRONIC
Le fabricant américain d'appareils médicaux Medtronic a fait état d'une chute de 69% de ses bénéfices au quatrième trimestre en raison d'un léger repli de ses ventes et de charges de restructuration. Mais son bénéfice ajusté ressort en ligne avec les attentes de Wall Street. Le groupe basé à Minneapolis a réalisé sur la période de trois mois close le 24 avril un bénéfice net de 250 millions de dollars, ou 22 cents par action, contre 812 millions ou 72 cents par action un an plus tôt. Hors exceptionnels, le BPA s'établit à 82 cents, conformément au consensus Thomson-Reuters.
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley a annoncé sa décision de vendre ses parts restantes dans la société d'analyses et d'indices boursiers MSCI. Cette société avait été séparée de Morgan Stanley en 2007. La banque américaine, qui a régulièrement cédé des portions de sa participation dans MSCI, détient encore 27,708 millions d'actions de classe A.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.