La Bourse de New York évoluait en légère hausse mardi à la mi-séance, résistant à des mauvais indicateurs immobiliers aux Etats-Unis grâce à la progression des valeurs industrielles: le Dow Jones gagnait 0,19% et le Nasdaq 0,08%.
Vers 16H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 16,17 points à 8.520,25 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,47 point à 1.733,83 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 prenait quant à lui 0,31% (2,79 points), à 912,50 points.
Lundi, Wall Street avait fortement rebondi, stimulée par les résultats du groupe de distribution Lowe's et emmenée par les valeurs bancaires: le Dow Jones avait gagné 2,85%, le Nasdaq 3,11% et le S&P 500 3,04%.
"Le marché a encore de la marge de progression", a estimé Peter Cardillo, d'Avalon Partners. Il "continue d'anticiper une reprise de l'économie", a-t-il ajouté.
Les indices de la place new-yorkaise ont changé plusieurs fois de direction au cours de la matinée, alors que des indicateurs immobiliers avaient "fourni une excuse pour prendre des bénéfices" après la forte hausse de la veille, selon l'analyste.
Le nombre de permis de construire délivrés a chuté de 3,3%, tombant à son plus bas niveau depuis le début de la publication de cette statistique en 1960, alors que le marché s'attendait à un rebond.
Le nombre de mises en chantier a lui plongé de 12,8% par rapport à mars.
Mais "la plus grande surprise de cette statistique a été le rebond des mises en chantiers de maisons individuelles et des permis dans l'ouest" du pays, a jugé Patrick Newport, économiste de IHS Global Insight, jugeant en conséquence ces statistiques "mitigées".
Pour Patrick O'Hare, du site financier Briefing.com, le marché devrait "éviter des corrections de forte ampleur (...) parce qu'avec de plus en plus de preuves économiques qui indiquent que le pire de la crise est derrière nous, de nombreux opérateurs ont peur de manquer tout mouvement vers le haut".
Les valeurs industrielles portaient le marché: le producteur d'aluminium Alcoa gagnait 2,95% à 9,77 dollars et le conglomérat General Electric 2,30% à 13,78 dollars.
Selon Frederic Dickson, de DA Davidson, les marchés sont aussi encouragés par la baisse des taux interbancaires, vue comme un "signe que le secteur bancaire continue d'émerger" de la crise.
La banque State Street montait de 2,99% à 43,04 dollars. Elle lance une augmentation de capital de quelque deux milliards de dollars, ainsi qu'une émission obligataire, pour rembourser les fonds avancés par Washington.
Morgan Stanley progressait de 1,94% à 28,83 dollars. Elle va tirer 595 millions de dollars de la cession de sa participation résiduelle dans msci (-9,28% à 21,30 dollars), un spécialiste de la gestion d'indices boursiers.
American Express perdait 1,65% à 25,70 dollars. L'émetteur de cartes de crédit a dévoilé de nouvelles mesures de restructuration afin de dégager 800 millions de dollars d'économies cette année, prévoyant notamment la suppression de 4.000 emplois.
L'avancée de l'indice Dow Jones était freinée par la chute du spécialiste du bricolage Home Depot (-4,27% à 24,91 dollars), au lendemain d'un bond de près de 7%. Il a bien fait état d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes mais a assorti cette publication de commentaires pessimistes sur la conjoncture.
L'action des grands magasins de luxe Saks s'envolait de 24,51% à 5,08 dollars. Leur perte trimestrielle est ressortie bien moins lourde qu'attendu, et les ventes ont dépassé les attentes.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,245% contre 3,211% lundi soir et celui à 30 ans à 4,203% contre 4,176% la veille.