La Bourse de Paris a fini en hausse mardi, le CAC 40 prenant 0,91%, signant sa quatrième séance consécutive dans le vert, dans un marché soutenu notamment par le bond des valeurs automobiles et bancaires.
L'indice vedette a gagné 29,57 points à 3.274,96 points, dans un volume d'échanges de 3,487 milliards d'euros. Lundi, il avait bondi de 2,41%.
Sur quatre séances, il a gagné 3,87%.
Mardi, Londres a pris 0,81%, Francfort 2,22% et l'Eurostoxx 50 1,52%.
Le marché parisien, qui avait ouvert en hausse puis pris plus de 1% à la mi-journée, a ralenti temporairement le rythme après un mauvais indicateur immobilier américain, avant de se ressaisir en fin de séance.
"On a l'impression que le marché ne veut pas baisser", a expliqué Jean-Bernard Parenti, gérant chez SwissLife Gestion Privée.
Dans ce contexte, les investisseurs se sont peu préoccupés de l'effondrement des permis de construire et des mises en chantiers en avril aux Etats-Unis.
De son côté, Wall Street revenait dans le vert en début de séance après une ouverture en baisse.
Les mises en chantiers de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis se sont encore effondrés à 494.000 en avril pour atteindre de nouveaux plus bas depuis un demi-siècle.
Cette nouvelle baisse a surpris les analystes, qui attendaient un rebond de l'indicateur à 530.000 permis délivrés.
Malgré cette mauvaise nouvelle, la confiance des constructeurs américains mesurée par l'Association des constructeurs de logements (NAHB) s'est améliorée en mai pour le second mois consécutif à 16 points contre 14 en avril "suggérant que le pire est probablement derrière nous", estime Marie-Pierre Ripert, économiste chez Natixis.
Plus tôt dans la matinée, le marché avait été rassuré par une remontée plus forte que prévu en mai de l'indice de l'institut ZEW, qui mesure les attentes des milieux financiers pour l'économie allemande, à 31,1 points, contre 20 prévus par le consensus du marché.
"C'est un marché très technique, où les gérants essaient de suivre le mouvement", commente M. Parenti, qui parle "d'achats de mimétisme".
"Pas mal d'intervenants vont acheter les valeurs cycliques parce qu'ils ont des portefeuilles sous-investis dans ces secteurs", explique-t-il.
L'automobile, l'immobilier ou les banques ont donc le plus profité de ce mouvement mardi.
Peugeot (+5,60% à 18,19 euros) et Renault (+4,39% à 25,31 euros) ont bondi tout comme Eiffage (+6,37% à 45,28 euros) et Lafarge (+7,13% à 48,07 euros).
ArcelorMittal, important fournisseur de l'industrie automobile, a gagné 6,45% à 21,47 euros.
De leur côté, Axa (+4,23% à 12,93 euros), BNP Paribas (+2,64% à 47,42 euros) et Société Générale (+2,90% à 38,35 euros) ont nettement progressé.
En revanche, Crédit Agricole a perdu 0,09% à 10,72 euros.
France Télécom (-1,89% à 16,84 euros) et Vivendi (-2,29% à 18,74 euros) ont souffert des mauvais résultats du géant britannique de la téléphonie mobile Vodafone qui a dû annoncer mardi une division par deux de son bénéfice sur l'année achevée le 31 mars.
ADP a gagné 1,13% à 48,16 euros malgré l'abaissement de la recommandation sur le titre à "conserver" contre "acheter" auparavant par les analystes de Citigroup, après les mauvais chiffres du trafic passagers d'avril lundi.
Teleperformance (-4,27% à 21,51 euros) a pâti de l'annonce des objectifs pour 2009 du groupe qui, bien que revus en légère hausse, ont déçu les investisseurs.
Enfin, Foncière des régions a chuté lourdement (-12,53% à 48,80 euros) alors que ses deux principaux actionnaires ont vendu 2,1 millions d'actions, selon des sources de marché.