Les futures sur indices prévoient une ouverture en baisse des marchés américains après la publication des prix à la consommation, qui sont restés stables au mois d'avril. Les investisseurs devraient suivre avec attention la publication de l'indice de confiance de l'université du Michigan, attendue à 15h55. Le secteur des assurances devrait également être suivi, alors que le Trésor a accepté la demande de certains assureurs de bénéficier du plan TARP. Peu avant l'ouverture, les futures sur indices nasdaq 100 et S&P 500 étaient attendues en baisse de 0,36% à 1 349 pts et de 0,31% à 886,70 pts.
Hier à Wall Street
Après une ouverture mitigée, le marché américain a terminé en hausse sur fond de rachats à bon compte au lendemain d'une séance de forte baisse. Les valeurs technologiques et financières ont tout particulièrement profité de ce rebond, comme en témoigne l'évolution du Nasdaq 100 à forte composante technologique. Les chiffres décevants de l'emploi n'ont pas entamé le moral des investisseurs. Le Dow Jones a pris 0,56% à 8 331,32 points et le Nasdaq 100 a gagné 1,50% à 1 689,21 points. De son côté, le S&P 500 a pris 1,03% à 893 points.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice manufacturier de la Fed de New York s'est établi à - 4,55 en mai. Cette baisse est plus faible qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur un chiffre de - 12,0. Au mois d'avril, cet indice avait chuté à - 14,65.
Les prix à la consommation sont restés stables au mois d'avril, conformément aux attentes du marché. Hors alimentation et énergie, ils ressortent en hausse de 0,3%. Sur un an, les prix à la consommation ont reculé de 0,7%, soit leur plus forte baisse depuis le mois de juin 1955.
15h15
production industrielle et taux d'utilisation des capacités de production pour le mois d'avril / ETATS-UNIS
15h55
indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de mai / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
JCPENNEY
JC Penney a enregistré un résultat net de 25 millions de dollars ou 0,11 dollar par action au premier trimestre, contre 120 millions ou 54 cents par action, soit une baisse de 79% en glissement annuel. Le consensus Reuters tablait sur un BPA de 10 cents. Le distributeur a été pénalisé par une dépense pour les retraites de 114 millions de dollars. Les ventes ont chuté de 6% à 3,88 milliards, contre 4,13 milliards. Les grands magasins du groupe ont été particulièrement affectés par la crise, les consommateurs ayant consacré essentiellement leurs dépenses aux produits de première nécessité.
ASSUREURS
Le département du Trésor a accepté de faire bénéficier six grands groupes d'assurance américains du Troubled Asset Relief Program (TARB). Depuis plusieurs mois, certains acteurs majeurs du secteur sollicitent le gouvernement pour obtenir une aide financière après avoir connu des pertes majeures. Hartford Financial Services Group a ainsi dévoilé qu'il pourrait bénéficier de 3,4 milliards de dollars en provenance du TARP.
GENERAL MOTORS
General Motors est proche d'un accord avec le syndicat United Auto Workers, selon le Wall Street Journal, ce qui devrait permettre de réduire de plus d'un milliard de dollars ses coûts salariaux annuels. Le plan pourrait être finalisé en début de semaine prochaine, rapporte le journal. Le constructeur automobile souhaite également réduire de moitié sa contribution au fonds de protection sociale de ses retraités pour le ramener à 10 milliards de dollars. En contrepartie, le syndicat devrait recevoir 39% des parts de GM lorsque le groupe sera réorganisé.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de la Fed de l'Etat de New York (New York Empire State Index) : cet indicateur de faible importance pour les marchés est établi sur la base d'une enquête réalisée auprès d'une centaine de cadres dirigeants du secteur manufacturier de la région de New York. Ils sont interrogés sur leur situation actuelle et sur leurs perspectives à six mois.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Automobiles - Constructeurs
Selon l'Association des constructeurs automobiles européens (Acea), le marché européen devrait fléchir de 15% à 20% cette année, entraînant la suppression de 150000 à 200000 postes. La crise incite les ménages à repousser leur achat de voiture. Les banques ont également durci leurs conditions d'octroi de crédits, ce qui pèse sur les ventes à travers les propres filiales financières des constructeurs. Certains spécialistes estiment que la crise ne fait que souligner les problèmes structurels du secteur, marqué par une inadéquation entre les besoins des clients et l'offre des constructeurs. Ceux-ci proposent des voitures trop puissantes, donc consommant trop d'essence, ou trop chères. Les considérations écologiques se développent et les véhicules électriques sont l'objet de toutes les attentions. Renault et Nissan vont consacrer 600 millions d'euros sur la période 2008-2010 dans ce domaine.