Les indices actions européens se sont retournés timidement à la hausse dans le sillage de l'orientation très légèrement positive de Wall Street. Les investisseurs ont semblé avoir des difficultés à appréhender les indicateurs économiques américains publiés cet après-midi. Si la baisse de la production industrielle a ralenti, la baisse des prix se poursuit, ravivant la menace de la déflation. Toutefois, la nouvelle amélioration du moral de ménages en mai pourrait indiquer l'atténuation de la récession. Le CAC 40 a clôturé en hausse de 0,40% à 3169,05 pts. L'Eurotop 100 a gagné 0,29% à 1793 pts.
A Londres, le titre Barclays a gagné 5,83% à 267,75 pence, après la parution d'un article du Financial Times annonçant que la banque négocie la cession de Barclays Global Investors. L'établissement britannique chercherait à se défaire de cette filiale de gestion d'actifs afin de renforcer ses comptes. Le montant de la transaction pourrait s'élever à quelque 10 milliards de dollars (7,3 milliards d'euros), précise le quotidien. L'américain BlackRock ferait partie des acquéreurs potentiels, selon les sources du FT.
A Paris, Eiffage a progressé de 2,28% à 42,41 euros, soutenu par un chiffre d'affaires du premier trimestre en ligne avec les attentes et une amélioration de sa visibilité pour 2010. Le carnet de commandes du groupe de BTP et de concessions a en effet augmenté de 4% sur les trois premiers mois de l'année pour représenter dix mois et demi d'activité des branches travaux contre dix mois à la fin décembre. Cette performance semble rassurer des investisseurs qui n'ont pas oublié que le P-DG Jean-François Roverato s'inquiétait, il y a trois mois à peine, du manque de visibilité de son groupe en 2010.
De son côté, Thales a reculé de 0,63% à 31,70 euros après la publication de son chiffre d'affaires trimestriel. Les revenus consolidés de Thales se sont élevés à 2,303 milliards d'euros au 31 mars 2009, contre 2,308 milliards d'euros au 31 mars 2008, correspondant à une stabilité organique. "L'impact des variations de change sur les revenus atteint -56 millions d'euros et correspond presque entièrement à la conversion en euros des revenus des filiales implantées hors de la zone euro", a indiqué le groupe d'électronique de défense dans un communiqué. Les prises de commandes ont atteint 2,2 milliards d'euros, soit une chute de 22% par rapport à la même période l'an dernier.
Les chiffres macroéconomiques
L'emploi salarié a connu une chute de 0,9% au premier trimestre 2009 en France métropolitaine par rapport au quatrième trimestre 2008. 138 100 emplois ont été détruits dans les secteurs principalement marchands selon les chiffres publiés par l'Insee. Sur un an, cette statistique accuse un recul de 2%. 321 200 emplois ont donc été détruits depuis la fin du premier trimestre 2008 selon l'Institut.
Le PIB français a reculé de 1,2% au premier trimestre 2009 après une contraction de 1,5% au quatrième trimestre 2008 selon les premières estimations publiées par l'Insee. Il s'agit du quatrième trimestre consécutif de contraction du PIB en France.
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 0,6% en avril 2009, stable par rapport à mars, selon Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes. Un an auparavant, il était de 3,3%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en avril 2009.
Au cours du premier trimestre 2009, le PIB de la zone euro a baissé de 2,5% par rapport au trimestre précédent, selon les estimations rapides publiées par Eurostat, l'Office statistique des Communautés européennes. Au cours du quatrième trimestre 2008, le taux de croissance avait été de -1,6%. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières de la zone euro a enregistré une baisse de 4,6% au cours du premier trimestre 2009, contre -1,4% au trimestre précédent.
Aux Etats-Unis, la production industrielle a chuté de 0,5% au mois d'avril, alors que les analystes prévoyaient une baisse de 0,6%. Au mois de mars, la production industrielle s'était contractée de 1,7% (chiffre révisé de 1,5%). Les capacités de production sont tombées à un plus bas historique de 69,1% au mois d'avril. Les analystes attendaient un repli encore plus marqué, à 68,8%.
Les prix à la consommation sont restés stables au mois d'avril, conformément aux attentes du marché. Hors alimentation et énergie, ils ressortent en hausse de 0,3%. Sur un an, les prix à la consommation ont reculé de 0,7%, soit leur plus forte baisse depuis le mois de juin 1955.
L'indice manufacturier de la Fed de New York s'est établi à - 4,55 en mai. Cette baisse est plus faible qu'attendu par les analystes, qui tablaient sur un chiffre de - 12,0. Au mois d'avril, cet indice avait chuté à - 14,65.
Enfin, la confiance des consommateurs américains s'est améliorée en mai, l'indice préliminaire Reuters/Université du Michigan est ressorti à 67,9, contre 65,1 en avril. Les économistes tablaient sur une hausse un peu moins marquée à 67.
A 17h30, l'euro cote 1,3539 dollar.