Les marchés actions européens ont fini en nette baisse, victimes de prises de bénéfices généralisées. Les secteurs de l'automobile et de la construction ont été particulièrement attaqués. A Paris, les détails de la cession par EDF de 20% de British Energy à Centrica ont été mal accueillis. En revanche, la spéculation a soutenu Club Méditerranée après les nouvelles déclarations de Bernard Tapie au sujet du dossier. L'indice CAC 40 a clôturé en baisse de 1,93% à 3248,67 points, tandis que le FTSE Eurotop 100 a perdu 1,22% à 1827,06 points.
A Londres, HSBC a terminé à l'équilibre à 577,50 pence alors que le groupe bancaire s'est dit «bien positionnée» dans l'ENVIRONNEMENT actuel, que la banque qualifie de «très incertain». L'établissement a précisé que les bénéfices du premier trimestre 2009 sont «bien plus élevés» que l'année dernière sur la même période. Ces résultats ont été favorisés par des chiffres record dans ses activités de banque d'investissement et par des gains réalisés sur la valeur de sa dette.
A Paris, EDF a perdu 5,28% à 34,53 euros après le rachat par le britannique Centrica de 20% du capital de British Energy. Les investisseurs marquent leur déception à l'égard des termes de l'accord, manifestement à l'avantage de Centrica. Après des mois de discussions sur fond de chute des prix de l'énergie, le britannique a obtenu de n'acheter que 20% de British Energy, et non 25% comme prévu, à un prix réduit. En acceptant de réviser à la baisse ses prétentions, EDF admet indirectement qu'il a peut-être payé un peu trop cher sa conquête du Royaume-Uni.
En revanche, le titre Club Med a progressé de 4,51% à 11,25 euros, soit l'un des plus fortes hausses des valeurs du SRD dans un marché parisien baissier après les récentes déclarations de Bernard Tapie. L'homme d'affaires est revenu à la charge ce week-end, déclarant disposer de plusieurs soutiens dans ce dossier. «Je dispose du soutien d'actionnaires du groupe qui en ont assez de voir fondre leurs investissements depuis cinq ans», a-t-il déclaré dans Le Journal du Dimanche. «Ils pensent que je peux aider car il y a beaucoup de travail à faire sur le contenu du Club Med», a-t-il ajouté.
Les chiffres macroéconomiques
La production industrielle en France a reculé de 1,4% en mars après une baisse de 0,9% en février, a annoncé l'Insee. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur un repli de 0,5%. Elle a ainsi reculé de 6,9% au premier trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent. La production de l'industrie manufacturière, c'est-à-dire hors énergie, a baissé de 1,1% en mars contre -0,8% en février.
A la clôture, l'euro cote 1,3626 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.
Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
Ventes au détail : Ces chiffres sont très suivis par les économistes car les ventes au détail constituent une part importante de la consommation des ménages. Aux Etats-Unis, elles représentent ainsi le tiers de la consommation qui est la principale composante du PIB. Ils permettent également de valider ou relativiser les indications de l'indice de confiance des ménages du Conference Board.
Outre Atlantique ce rapport est publié par le département américain du commerce qui donne une estimation du total des ventes au détail (y compris celles des produits alimentaires) réalisées sur un mois, d'après un échantillon de 5000 établissements détaillants.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.