La Bourse de Paris a nettement rebondi vendredi, le CAC 40 prenant 1,88%, emmené notamment par le secteur financier et rassuré par les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis.
L'indice vedette a pris 61,07 points à 3.312,59 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,985 milliards d'euros, en raison d'un jour férié en France. Jeudi, il s'était replié de 0,97%.
Depuis le 1er janvier, le CAC 40 a avancé de 2,94%.
Sur les autres marchés européens, Londres a gagné 1,44%, Francfort 2,29% et l'Eurostoxx 50 2,41%.
Les banques ont mené la danse après la publication des tests de résistance destinés à mesurer la solidité financière des grandes banques américaines.
Ces audits d'un nouveau genre ont révélé que dix d'entre elles avaient besoin de lever un total de 74,6 milliards de dollars de fonds propres.
Un chiffre bien accueilli par le marché et qui n'a pas suscité "de déception", estime Alice Lhabouz, gérante de fonds chez Turgot Asset Management.
Ainsi, Axa a grimpé de 4,97% à 13,20 euros, Crédit Agricole de 3,16% à 11,74 euros et BNP Paribas de 1,94% à 45,88 euros.
Société Générale a terminé à l'équilibre (+0,01% à 39,48 euros), les analystes de Citigroup recommandant désormais de "conserver" le titre et non plus de l'"acheter".
Les chiffres de l'emploi américain en avril ne sont pas venus contrarier la tendance car le rythme des destructions d'emploi a très nettement marqué le pas. L'économie a perdu 539.000 emplois, bien moins que ne le redoutaient les analystes. Le taux de chômage, lui, est monté à 8,9%, son plus haut niveau depuis septembre 1983.
Le marché "est agréablement surpris par le nombre d'emplois supprimés" car "tout est une question de rapport entre la réalité et ce qui avait été anticipé" par les analystes, rappelle Alice Lhabouz.
Sur le front des valeurs, outre les financières, Air France-KLM (+6,60% à 10,66 euros) ou Air Liquide (+5,60% à 65,07 euros) ont tiré la cote vers le haut. Le fabricant de gaz industriels et médicaux s'est repris après avoir perdu du terrain avec l'annonce d'un recul de 3% de ses ventes trimestrielles.
ArcelorMittal a gagné 5,02% à 21,33 euros. La valeur du numéro un mondial de l'acier "a dépassé le seuil psychologique des 21 euros" car il est maintenant "complétement recapitalisé", note Alice Lhabouz.
Fin avril, ArcelorMittal a levé environ 4 milliards de dollars via une augmentation de capital et une émission d'obligations convertibles.
Les automobiles en revanche ont fini dans le rouge: Renault a perdu 2,56% à 26,03 euros, Peugeot 1,82% à 17,55 euros et l'équipementier Faurecia 4,18% à 8,48 euros.