La Bourse de New York était en baisse jeudi en fin de matinée dans l'attente des résultats des tests effectués sur les banques américaines: le Dow Jones perdait 1,00% et le Nasdaq 1,97%.
Vers 16H10 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 85,22 points, à 8.427,06 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,60 points, à 1.724,50 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait quant à lui de 0,83% (7,62 points), à 911,91 points.
Mercredi, Wall Street avait terminé en hausse, portée par l'envolée des valeurs bancaires à la veille de la publication de ces tests.
L'indice Dow Jones avait gagné 1,21% et fini au-dessus des 8.500 points pour la première fois depuis le 9 janvier. Le Nasdaq avait pris 0,28% et le S&P 500 1,74%.
"Les actions ont abandonné leurs gains de l'ouverture qui étaient nés des bonnes ventes de Wal-Mart, d'un certain soulagement sur les révélations relatives au test gouvernemental sur les banques et d'une perte moins importante que prévu de General Motors", ont constaté les analystes de Charles Schwab.
Les fuites dans la presse sur le résultat des "tests de résistance", attendus après la clôture, avaient dans un premier temps soulagé les investisseurs. Mais après cette bonne suprise initiale, ils ont choisi d'acheter le secteur de façon plus sélective, ont-il ajouté.
Bank of America affichait encore une hausse de 9,38% à 13,88 dollars et Citigroup de 1,06% à 3,90 dollars.
Mais JPMorgan cédait 5,02% à 35,35 dollars, Morgan Stanley 6,42%, Goldman Sachs 3,23% et Wells Fargo 6,48%.
Selon Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, les investisseurs étaient nerveux à la veille de la publication du rapport mensuel sur l'emploi, malgré plusieurs indicateurs laissant espérer un ralentissement de la dégradation du marché du travail aux Etats-Unis.
Après les chiffres sur l'emploi privé la veille, les nouvelles inscriptions chômage jeudi ont également surpris positivement, avec un recul, inattendu, pour la deuxième semaine de suite.
Au cours de la semaine close le 2 mai, le département du Travail a recensé 601.000 nouveaux chômeurs, soit 5,6% de moins que sept jours plus tôt, alors que les analystes en attendaient 635.000.
Les valeurs technologiques pesaient sur l'évolution du marché. Le géant de l'informatique IBM reculait de 1,58% à 102,97 dollars, et son concurrent Hewlett Packard de 4,32% à 34,76 dollars.
Pourtant, les nouvelles en provenance de Cisco étaient plutôt bonnes. Le fabricant de routeurs internet a mieux résisté à la récession que ne le prévoyait le marché. Mais le titre était sanctionné de 3,21% à 18,97 dollars.
Les télécoms cédaient du terrain: AT&T lâchait 3,67% et Verizon 2,57%.
Les ventes soutenues du leader mondial de la distribution Wal-Mart en avril, en hausse de 5% aux Etats-Unis permettaient au titre de gagner 0,91% à 49,96 dollars.
Le constructeur automobile General Motors baissait de 3,61% à 1,60 dollar. Le géant en difficulté est parvenu à limiter les dégâts en dépit d'une perte de 6 milliards de dollars pour le premier trimestre.
Le marché obligataire était lui aussi sous pression, le rendement du bon du Trésor à 10 ans avançant à 3,247% contre 3,152% mercredi soir et celui à 30 ans à 4,158% contre 4,082% la veille.