La Bourse de New York a terminé en hausse mercredi, portée par l'envolée des valeurs bancaires à la veille de la publication des résultats des "tests de résistance" imposés aux grandes banques américaines: le Dow Jones a gagné 1,21% et le Nasdaq 0,28%.
Le Dow Jones Industrial Average a progressé de 101,63 points, à 8.512,28 points. Il n'avait plus fini au dessus de 8.500 points depuis le 9 janvier.
Le Nasdaq, à dominante technologique, est monté de 4,98 points, à 1.759,10 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 de 1,74% (15,73 points), à 919,53 points, dans un volume d'échanges plus étoffé que ces dernières séances.
Les valeurs bancaires ont porté Wall Street, l'indice S&P les représentant bondissant de 12,02%.
Les pouvoirs publics américains doivent rendre publics jeudi après la clôture de la Bourse les résultats des tests, auxquels ont été soumis les 19 plus grands établissements financiers du pays.
"Si les résultats correspondent à ce qu'on entend, on a enlevé un important obstacle au retour à la normale des valeurs financières", a estimé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
Les fuites, qui se sont multipliées dans les médias, semblent en effet indiquer que "ces tests sont surmontables", a-t-il ajouté.
Les sommes avancées dans la presse pour Citigroup (entre 5 et 10 milliards de dollars) pourraient en effet être dégagées par des cessions. Et la structure du capital de Bank of America pourrait lui permettre par une conversion d'actions préférentielles, de se renforcer à hauteur de près de 35 milliards de dollars, comme l'exigeraient les autorités, selon les analystes.
Citigroup a gagné 16,62% à 3,86 dollars et Bank of America 17,07% à 12,69 dollars.
Selon M. Volokhine, les valeurs technologiques, secteur en tête du rebond de Wall Street depuis près de deux mois, ont pâti du retour des investisseurs vers les financières.
Sur le front macroéconomique, le marché a été rassuré par le rapport du cabinet de conseil en ressources humaines ADP. Il estime que le secteur privé a détruit 491.000 emplois aux Etats-Unis le mois dernier, soit beaucoup moins qu'en mars (708.000) et que ce que craignaient les analystes (645.000).
Ces chiffres "sont encourageants pour le marché car ils sont cohérents avec la thèse d'une économie qui touche le fond et donne un ton plus optimiste avant les chiffres officiels de vendredi", a jugé Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Le groupe de médias et tourisme Walt Disney s'est adjugé de 1,75% à 25,87 dollars. Si son bénéfice trimestriel a chuté de 46% sur un an, il a dépassé les attentes du marché.
Boeing a pris 3,44% à 44,20 dollars. La compagnie turque Turkish Airlines a commandé au constructeur aéronautique cinq appareils long-courrier de type 777-300 ER dont le prix catalogue est de 1,36 milliard de dollars.
General Motors a plongé 10,27% à 1,66 dollar. Le constructeur automobile, qui publie jeudi ses résultats trimestriels, a prévenu qu'en cas de dépôt de bilan ses actionnaires actuels allaient perdre l'intégralité de leur mise.
L'éditeur de jeux vidéos Electronic Arts a lâché 5,10% à 20,28 dollars. Il a plus que doublé sa perte nette lors de l'exercice achevé fin mars et a prévenu qu'il devrait rester déficitaire cette année encore.
Dow Chemical a perdu 6,98% à 15,19 dollars. Le chimiste a annoncé une augmentation de capital de 1,625 milliard de dollars, visant notamment à financer l'acquisition de son concurrent Rohm and Haas.
Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,152% contre 3,157% mardi soir et celui à 30 ans a progressé à 4,082% contre 4,053% mardi soir.