Les marchés européens sont attendus en légère baisse à l'ouverture. Le secteur bancaire occupera une nouvelle fois le devant de la corbeille alors que les premières fuites concernant les résultats des « stress tests » des principales banques américaines commencent à se répandre. Ainsi, selon le New York Times, les autorités américaines demanderaient à Bank of America de lever 34 milliards de dollars. Le tableau du secteur n'est cependant pas entièrement noir. BNP Paribas a ainsi dévoilé des résultats largement supérieurs aux attentes, ce qui pourrait profiter à ses concurrentes.
L'analyse technique du CAC 40
Du point de vue de l'analyse graphique, le bureau d'études DayByDay observe que le CAC 40 a dessiné hier un petit corps noir de 18 points, dont la mèche haute est venue tester la solidité de la résistance à 3267 points. En terminologie japonaise, c'est une toupie : ce chandelier dévoile qu'une hésitation s'est installée dans le camp des acheteurs sur la possibilité de poursuivre la tendance. Toutefois, la configuration graphique du CAC 40 reste toujours favorable. Le repli d'hier s'assimile à une pause technique et ne remet pas en question le mouvement haussier de ces dernières semaines. Pour les heures à venir, sans écarter une poursuite de la consolidation, le bureau d'études DayByDay maintient son avis positif sur le CAC 40 avec comme objectifs les résistances à 3267 points puis 3360 points.
Les valeurs à suivre
BNP PARIBAS
BNP Paribas a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre. La banque a réalisé un bénéfice net de 1,56 milliard d'euros, en baisse de 21,4%, et un résultat brut d'exploitation de 4,13 milliards d'euros, en augmentation de 48%. Les analystes interrogés par Reuters étaient bien plus pessimistes et visaient en moyenne un bénéfice net de 784 millions d'euros et un résultat brut d'exploitation de 2,837 milliards de d'euros. La crise économique s'est traduite par la multiplication par 3,3 du coût du risque à 1,826 milliard d'euros.
BUREAU VERITAS
Bureau Veritas a réalisé au premier trimestre un chiffre d'affaires de 648,2 millions d'euros en hausse de 17,4%, dont 10,6% de croissance organique. Les acquisitions ont eu un impact positif de 5,6% et les variations de change de 1,2%. Concernant ses perspectives, le groupe a confirmé que son activité devrait continuer à croître en 2009 mais de façon ralentie par rapport à l'année 2008 et que sa marge opérationnelle au cours de l'exercice 2009 devrait se maintenir par rapport à son niveau de 2008.
CIMENTS FRANCAIS
Ciments Français a réalisé au premier trimestre un résultat net consolidé de 54 millions d'euros, en baisse de 42%, et un résultat d'exploitation courant de 190 millions d'euros, en recul de 18,1%. « La maîtrise de certains coûts de production ainsi que la diminution des coûts fixes - résultat du plan de rationalisation des coûts lancé au second trimestre 2008 à l'échelle du groupe- et les effets prix et change positifs n'ont pas permis de compenser la baisse drastique liée à la chute des volumes », a expliqué la société. Le chiffre d'affaires a baissé de 6,2 % à 1,026 milliard d'euros.
TELEPERFORMANCE
Teleperformance a réalisé un chiffre d'affaires de 447,1 millions d'euros au premier trimestre en progression de 8,6%. La croissance organique s'est élevée à 1%. Le spécialiste de la relation client a souligné que cette performance était en ligne avec ses prévisions. L'Europe, principale zone d'activité du groupe, a affiché 223,3 millions d'euros de ventes et une croissance organique de 2,1%. En revanche, la zone regroupant les Etats-Unis, le Canada et le Mexique a enregistré un chiffre d'affaires de 197,1 millions d'euros et une croissance interne de -3,7%.
Les chiffres macroéconomiques
10h00
Indice des directeurs d'achat dans le secteur des services pour le mois d'avril / ZONE EURO
10h00
Indice composite des directeurs d'achat pour le mois d'avril / ZONE EURO
11h00
Ventes au détail pour le mois de mars / ZONE EURO
14h15
Enquête ADP sur l'évolution de l'emploi privé en avril / ETATS-UNIS
16h30
Stocks de produits pétroliers / ETATS-UNISCe matin, l'euro cote 1,3295 face au billet vert.
Hier à Paris
Les places européennes ont clôturé en ordre dispersé la séance de mardi après une journée incertaine. Le marché parisien est brièvement repassé dans le vert dans l'après-midi avant de capituler dans les dernières heures de cotation. Du côté des valeurs, les bancaires ont tiré leur épingle du jeu suite à des rumeurs de marché favorables, qui indiquent que les résultats "stress tests" conduits sur les banques américaines pourraient se révéler meilleurs que prévu. A la clôture, le CAC 40 cédait 0,40% à 3 225,00 points tandis que l'Eurotop 100 gagnait 0,49% à 1 805,22 points.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini sur une note négative, victimes de prises de bénéfices. Les valeurs financières ont été particulièrement affectées par ces dégagements à quelques jours de la publication des « stress tests ». Les investisseurs ont pourtant pris connaissance d'une nouvelle statistique économique rassurante : l'activité dans les services a continué à se contracter en avril, mais a un rythme plus faible qu'au cours des derniers mois. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 0,19% à 8410,65 points, tandis que le Nasdaq Composite a cédé 0,54% à 1754,12 points.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Tier 1 / Tier 2 : Depuis 1988, on distingue pour les banques deux grandes catégories de fonds propres, le tier 1 et tier 2, classés en fonction du type de risque qu'ils peuvent compenser pour calculer le ratio de solvabilité de la banque. Le tier 1 concerne les fonds propres dits de base, (actions ordinaires et certificats d'investissement, intérêts minoritaires.), le tier 2 désignant les fonds propres complémentaires (plus values latentes, provisions, titres participatifs.). Il existe également un tier 3, pour les fonds propres de troisième catégorie, qui couvrent les risques de marché. La définition généralement acceptée est celle du Comité de Bâle pour la surveillance bancaire, institution créée par les différentes banques centrales dans le dessein d'harmoniser les méthodes d'analyse et d'internationaliser les normes bancaires.
Coût du risque : Le coût du risque est constitué de l'ensemble des coûts inhérents aux risques : risques de change, de défaillance, ou encore de crédit. L'ensemble de ces risques représente un coût, qui s'explique par l'obligation de provisionner les comptes en cas de litiges dans leurs valeurs.
Croissance interne ou externe : Croissance organique (interne), croissance externe
La croissance est dite interne (ou organique) si elle résulte du développement de l'activité propre de l'entreprise.
Quant à la croissance externe, elle résulte d'un changement de périmètre de la société par acquisition ou rapprochement avec des sociétés concurrentes ou complémentaires qui permettent d'augmenter le volume d'activité.
Consommation des ménages : elle mesure les dépenses en biens et services. Aux Etats-Unis, la consommation représente 70% du PIB ; son évolution est donc déterminante pour la croissance. Elle est publiée dans un rapport qui dévoile également le revenu des ménages et l'indice des prix PCE «core», c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. Cet indicateur est la mesure d'inflation préférée de la Fed.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.