La Bourse de New York évoluait en baisse mardi à la mi-séance, pénalisée par des prises de bénéfices au lendemain d'une forte hausse, malgré un indicateur meilleur que prévu aux Etats-Unis: le Dow Jones perdait 0,24% et le Nasdaq 1,12%.
Vers 16H05 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 20,31 points, à 8.406,43 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 19,83 points, 1.743,73 points.
L'indice Standard & Poor's 500, à la composition plus large, cédait lui 0,61% (5,52 points), à 901,72 points.
Lundi, Wall Street avait fini en forte hausse, dopée par des indicateurs immobiliers meilleurs que prévu aux Etats-Unis: le Dow Jones avait gagné 2,61% et le Nasdaq 2,58%. Le S&P 500 avait pris 3,39%, remontant au dessus de son niveau de clôture du 31 décembre.
Après un début de séance hésitant mardi, les indices de la place new-yorkaise se sont installés dans le rouge, dans un volume d'échanges peu fourni.
principal indicateur attendu, l'indice ISM de l'activité dans les services est remonté à 43,7 points, soit plus que prévu. Ce chiffre, même s'il continue de refléter une dégradation de l'activité, s'ajoute à de nombreuses statistiques récentes meilleures qu'anticipé, qui encouragent les investisseurs à anticiper une prochaine reprise de l'économie américaine.
De son côté, le président de la banque centrale, Ben Bernanke, a estimé que l'économie du pays devrait redémarrer d'ici à la fin de l'année, mais a prévenu que cette reprise serait "graduelle" et que le chômage risquait de "rester élevé" un certain temps.
"A la fois les propos de M. Bernanke et les statistiques économiques reflètent ce que le marché semble indiquer depuis quelque temps: on se dirige vers la sortie de la récession", a jugé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
"Mais le marché a affiché une bonne tenue récemment, il est donc normal de voir un marché hésitant avant les chiffres (mensuels, ndlr) de l'emploi", qui seront publiés vendredi, a-t-il ajouté.
Le S&P 500 a rebondi d'environ 34% depuis ses plus bas niveaux de début mars.
Ces prises de profit touchaient les secteurs en tête de la progression du marché sur cette période: les valeurs industrielles, technologiques et financières.
L'indice S&P des valeurs bancaires lâchait ainsi 2,81%, après +18,3% la veille. Selon le Wall Street Journal, une dizaine de grandes banques américaines, sur les dix-neuf soumises aux "tests de résistance" imposés par les pouvoirs publics, pourraient se voir enjoindre par le régulateur de lever des fonds propres supplémentaires.
"Avec la saison des résultats qui approche de son terme, les investisseurs pourraient être tentés de rester de côté, de profiter de la progression du marché depuis début mars et de reprendre leur souffle", a commenté Frederic Dickson, de DA Davidson.
Le groupe alimentaire Kraft Foods, dont les résultats trimestriels sont ressortis en hausse et supérieurs aux attentes des analystes, progressait de 6,47% à 25,83 dollars.
En revanche, le producteur d'électricité Constellation Energy, en cours de rapprochement avec le français EDF, chutait de 2,73% à 24,54 dollars. Il est resté dans le rouge au premier trimestre sous l'effet de provisions exceptionnelles.
DuPont perdait 2,38% à 28,70 dollars. Le spécialiste des semences génétiquement modifiées Monsanto (+0,01% à 89,01 dollars) a attaqué en justice sa filiale Pioneer Hi-Bred International.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,178% contre 3,157% lundi soir et celui à 30 ans à 4,078% contre 4,065% la veille.