Les investisseurs ne semblent pas décidés à prendre leurs bénéfices et à s'éloigner des marchés actions comme le voudrait l'adage boursier (sell in may and go away). Les indices ont bénéficié aujourd'hui de bonnes nouvelles économiques en provenance de Chine avec un secteur manufacturier en croissance pour la première fois depuis juillet 2008 et du marché immobilier américain. Dans ce contexte de hausse générale, les opérateurs télécoms sont restés à la traîne. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 2,47% à 3237,97 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 1,42% à 1796,45 points.
En Italie, Fiat a gagné 8,05% à 8,12 euros, après avoir dévoilé qu'il ambitionnait une alliance à trois avec Chrysler et Opel, la filiale européenne de General Motors. L'administrateur délégué de Fiat Sergio Marchionne a estimé dans un entretien publié lundi par le Financial Times qu'une telle opération permettrait à Fiat et Opel de dégager des synergies d'un milliard d'euros par an. Le dirigeant a précisé que la clôture de la transaction avait été fixée à fin mai, tandis que la cotation en Bourse du nouveau groupe pourrait intervenir d'ici la fin de l'été. Le nom provisoire serait Fiat/Opel.
A Paris, Altran (- 4,92% à 2,437 euros) a été sanctionné pour avoir réalisé une performance décevante au premier trimestre. Le fort recul de son activité sur cette période s'est traduit par une forte baisse de son taux de facturation. Il s'agit du pire aspect de cette publication, selon Fortis Bank. Ce dernier rappelle qu'un repli d'un point de ce taux conduit généralement à une baisse de 0,7 point de la marge opérationnelle du spécialiste du conseil en hautes technologies. L'analyste s'attend à ce que le consensus de résultats soit significativement abaissé à la suite de cette publication.
En revanche, la société de services pétroliers CGG Veritas (+10,69% à 12,275 euros) a signé l'une des meilleures performances du SRD, soutenue par la résistance des cours du brut et une valorisation jugée attractive par les investisseurs. Sur le marché pétrolier, le baril de WTI échéance juin s'est stabilisé lundi au-dessus des 53 dollars le baril. La tendance haussière du marché s'explique par les réductions drastiques de production de l'Opep (40% de l'offre mondiale) et par la progression des marchés actions liée à l'idée selon laquelle le pire de la crise est passé.
Les chiffres macroéconomiques
Le rythme de contraction de l'activité dans le secteur manufacturier de la zone euro en avril est le plus faible depuis six mois, a confirmé l'institut Markit. En effet, l'indice des directeurs d'achat (PMI) s'est élevé à 36,8, contre 36,7 en première estimation et 33,9 en mars.
Aux Etats-Unis, les promesses de vente dans l'immobilier ont bondi de 3,2% au mois de mars, alors que le consensus attendait un chiffre stable. En février, les promesses de vente avaient grimpé de 2%. Quant aux dépenses de construction, elles ont rebondi de 0,3% au mois de mars, alors que le marché attendait un recul de 1,5%. Cette hausse survient après une baisse de 1% au mois de février (chiffre révisé de - 0,9%).
A la clôture, l'euro cote 1,3356 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.