Les marchés actions américains étaient attendus en hausse peu avant l'ouverture, au lendemain d'une séance marquée par un fort recul quelques minutes avant la clôture. Les investisseurs semblent rassurés par les résultats meilleurs que prévu présentés par les groupes EBay et Apple. Les résultats décevants d'UPS et les inscriptions hebdomadaires au chômage ne semblaient pas décourager les marchés. Les futures sur indices Nasdaq 100 et S&P 500 affichaient des hausses respectives de 1,76% à 1 346,75 points et de 0,97% à 845,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en ordre dispersé au terme d'une nouvelle séance volatile. En fin de journée, les indices ont lâché prise en raison de la faiblesse du secteur financier. Aujourd'hui, Morgan Stanley a dévoilé des pertes au premier trimestre à la différence des autres grandes banques américaines encore indépendantes. Le segment technologique est lui parvenu à résister à la vague vendeuse. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,04% à 7886,57 points, tandis que le Nasdaq Composite a grappillé 0,14% à 1646,12 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont élevées à 640 000 pendant la semaine du 18 avril selon les chiffres du gouvernement américain. Le consensus attendait un chiffre légèrement moins élevé, à 635 000. La semaine précédente, les inscriptions hebdomadaires s'étaient élevées à 613 000 (chiffre révisé de 610 000).
16h00
Ventes de logements anciens au mois de mars / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
APPLE
Apple a fait état de résultats trimestriels bien supérieurs aux attentes grâce au dynamisme des ventes du téléphone portable iPhone. Au second trimestre, clos fin mars, Apple a vu son bénéfice net progresser de 15% à 1,21 milliard de dollars, ou 1,33 dollar par action, soit 24 cents de mieux que le consensus Reuters. Les ventes ont progressé de 8,6% à 8,16 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne de Wall Street de 7,96 milliards.
EBAY
EBay a dévoilé des résultats en baisse au premier trimestre, mais supérieurs aux attentes. Le numéro un mondial des enchères en ligne a vu son bénéfice net reculer de 22% à 357 millions de dollars, soit 28 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 39 cents, soit 5 cents de mieux que le consensus Reuters. Son chiffre d'affaires a reculé de près de 8% à 2,021 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne de Wall Street de 1,95 milliard de dollars.
MARRIOTT
Le groupe hôtelier Marriott a publié une perte de 23 millions de dollars au titre de son premier trimestre 2009 en raison du ralentissement de son activité "timeshare" et de charges de restructuration. Mais, hors charges, les performances du groupe dépassent les attentes de Wall Street. L'opérateur hôtelier accuse une perte de 6 cents par action à la fin de la période de trois mois achevée le 27 mars, contre un bénéfice de 121 millions de dollars, ou 33 cents par action un an plus tôt. Hors éléments éléments exceptionnels, le bénéfice des opérations continues ressort à 24 cents par action.
PHILIP MORRIS
Philip Morris a enregistré au premier trimestre un bénéfice de 1,52 milliard de dollars, ou 74 cents par action, contre 1,72 milliard de dollars, ou 79 cents par titre, un an plus tôt. Le consensus Reuters tablait sur un bénéfice par action de 75 cents. Le cigarettier américain a été pénalisé par la fermeté du dollar, qui a réduit la valeur des ventes à l'international converties en monnaie américaine. Hors effets de change, le bénéfice du groupe a gagné 13%.
UPS
UPS a présenté ses résultats trimestriels, qui font état d'un bénéfice par action ajusté de 52 cents contre 87 cents sur les trois premiers mois de l'année 2008. En tenant compte d'une charge de dépréciation exceptionnelle liée à la mise au rebut anticipée de vieux avions, le bénéfice par action tombe à 40 cents. Ce chiffre ressort inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur un résultat net par action de 56 cents.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.