En baisse de plus de 9% lundi, le baril de brut wti a regagné hier une partie du terrain perdu dans le sillage du rebond des marchés financiers. En légère baisse ce matin, il continue toutefois se traiter au-dessus des 48 dollars. Les opérateurs font preuve de prudence quelques heures avant la publication des stocks hebdomadaires de brut aux Etats-Unis, attendus en hausse pour la septième semaine d'affilée. Cette statistique ne devrait pourtant pas changer fondamentalement la physionomie d'un marché résistant aux mauvaises nouvelles.
Contre toute attente, la révision des perspectives de demande opérée la semaine dernière aussi bien par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) que par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la hausse des stocks aux Etats-Unis à leurs plus hauts depuis 19 ans et la robustesse du dollar (qui diminue l'attrait de l'or noir, vendu dans cette devise), n'ont pas fait replonger le cours du baril.
voquant la faiblesse de la demande mondiale, les économistes de Goldman Sachs anticipent un déclin des prix "jusqu'à 45 dollars à court terme, avant qu'une amélioration de la demande ne tire les cours à 65 dollars d'ici la fin de l'année".
Finalement, les différents protagonistes du marché pétrolier (consommateurs, producteurs, opérateurs de marché) semblent unis par une même ambition : maintenir le prix du pétrole stable entre 45 et 50 dollars le baril afin de soutenir l'économie mondiale.
En réalité, une chute du brut ne ferait les affaires de personne, de l'Opep bien s-r, mais aussi des pays occidentaux qui comptent bien sur les pétrodollars pour sortir de la crise.
(P-J.L)