PRE-OUVERTURE A WALL STREET - Les résultats enterrent le rally | Bourse Reflex
Accueil > Actualités > Marchés Financiers

PRE-OUVERTURE A WALL STREET - Les résultats enterrent le rally

Mardi 21 Avr 2009 à 15:07

Les marchés américains s'apprêtent à ouvrir en baisse. Dans le flot des résultats qui s'abat sur la cote depuis hier, plusieurs grands noms de l'économie ont présenté des performances décevantes. C'est en particulier le cas de Caterpillar, considéré comme un bon indicateur de la santé de l'économie mondiale, qui a révisé en baisse ses prévisions annuelles. Même les secteurs défensifs sont touchés. Le groupe pharmaceutique Merck a aussi abaissé ses perspectives. Les futures sur le S&P500 et le Nasdaq100 sont respectivement en recul de 0,85% à 825,50 points et de 0,5% à 1305,75 points.

Hier à Wall Street

Les marchés américains ont terminé la séance sur une nette baisse sur des prises de bénéfices, au terme de six semaines consécutives clôturées à la hausse. Le secteur bancaire, où les gains ont été particulièrement élevés ces dernières semaines a notamment été attaqué. Le marché a par ailleurs sanctionné les résultats de Bank of America en raison d'une augmentation des créances douteuses, malgré une forte hausse des bénéfices. Sun Microsystems a en revanche profité de l'offre d'Oracle. A la clôture, le Dow Jones reculait de 3,56% à 7 841,73 points et le Nasdaq cédait 3,88% à 1 608,21 points.

Les chiffres macroéconomiques

Aucune statistique économique n'est attendue.

Les valeurs à suivre

BANK OF NY MELLON

Bank of New york Mellon a publié un bénéfice au titre des opérations continues applicable aux actionnaires ordinaires de 322 millions de dollars, soit 28 cents par titre. En 2008, ce chiffre s'était élevé à 749 millions de dollars (65 cents par titre) sur la même période. Ce recul de 57% du résultat contraint l'établissement à réduire son dividende. La banque américaine a ainsi annoncé un dividende trimestriel de 9 cents, en baisse de 63% par rapport au coupon de 24 cents qu'elle avait accordé au titre des trois premiers mois de 2008.

CATERPILLAR

Caterpillar a réalisé au premier trimestre sa première perte depuis 17 ans. Le numéro mondial des engins de chantiers a été entraîné dans le rouge par plus d'un demi milliard de dollars de charges liées aux vagues de licenciements causées par la récession mondiale. Le groupe a également nettement réduit ses prévisions de ventes annuelles. Caterpillar, qui a éliminé environ 25 000 emplois (temps plein et partiel) ces derniers mois, a donc fait état d'une perte de 112 millions de dollars, ou 19 cents par action, contre un profit de 922 millions de dollars, ou 1,45 dollar un an plus tôt.

COCA-COLA

Coca-cola a annoncé des résultats en baisse au premier trimestre, mais en ligne avec les attentes. Le numéro un mondial des sodas a enregistré une baisse de 10% de son bénéfice net à 1,36 milliard de dollars, soit 58 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action s'est élevé à 65 cents, en ligne avec les attentes de Wall Street. Le chiffre d'affaires a, lui, reculé de 3% à 7,169 milliards de dollars, ce qui est inférieur au consensus de 7,36 milliards de dollars. Les ventes en volumes ont progressé de 2%.

DUPONT

Le groupe chimique américain DuPont a réalisé au premier trimestre 2009 un profit en chute de 59% en raison du sévère déclin de la demande mondiale. La société basée à Wilmington a réduit ses prévisions pour l'ensemble de l'année et annoncé la mise en oeuvre d'un plan de réduction des coûts d'un milliard de dollars par an, contre 730 millions auparavant. Le groupe compte également réduire ses dépenses en capitaux de 200 millions de dollars supplémentaires à 1,4 milliard de dollars. Pour le trimestre, le bénéfice net est ressorti à 488 millions de dollars, ou 54 cents par action.

IBM

IBM a dévoilé des résultats trimestriels supérieurs aux attentes, mais les investisseurs ont été déçus par le chiffre d'affaires. Au premier trimestre, le groupe d'informatique a vu son bénéfice net s'éroder de 1% à 2,3 milliards de dollars, soit 1,70 dollar par action. Les analystes interrogés par Reuters visaient en moyenne un bénéfice par action de 1,67 dollar. En revanche, la marge brute a progressé de 1,9 point à 43,4% grâce à l'attention portée aux coûts. Le chiffre d'affaires a reculé de 11% (-4% à taux de change constant) à 21,7 milliards, inférieur au consensus de 22,56 milliards.

MERCK

Le laboratoire pharmaceutique américain Merck & Co a fait état d'une chute de 57% de son bénéfice net au premier trimestre 2009 en raison d'une nette baisse des ventes et des revenus liés à ses partenariats dans les traitements contre le cholestérol. Au dernier trimestre, le bénéfice net s'est établi à 1,43 milliard de dollars, ou 67 cents par action, contre 1,52 dollar un an plus tôt. Hors éléments exceptionnels, le BPA ressort à 74 cents, soit trois cents de moins que le consensus Thomson-Reuters.

MORGAN STANLEY

Morgan Stanley réfléchirait à l'acquisition de banques régionales aux Etats-Unis pour donner un coup de fouet à ses activités de banque de détail, selon les informations du Nikkei. Le quotidien économique cite les déclarations de John Mack, le CEO de l'établissement. «Maintenant que nous sommes une holding bancaire, les dépôts sont importants pour nous», a-t-il déclaré au cours de l'interview.

TEXAS INSTRUMENTS

Texas Instruments a publié des résultats supérieurs aux attentes. Au premier trimestre, le fabricant de semi-conducteurs a vu son bénéfice net chuter de 97% à 17 millions de dollars, ou 1 cent par action, soit 5 cents de mieux que le consensus Reuters. Le chiffre d'affaires a reculé de 36% à 2,09 milliards de dollars, à comparer avec la prévision moyenne des analystes de 1,9 milliard de dollars. « La demande pour NOS produits a commencé à se stabiliser après les fortes baisses des deux derniers trimestre. De nombreux clients ont augmenté leurs commandes pour les produits de Texas Instruments alors qu'ils ont commencé à limiter la réduction de leurs stocks », a déclaré Rich Templeton, P-DG du groupe texan.

AOF - EN SAVOIR PLUS

LEXIQUE

Balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.

Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.

Inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.

Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.

Indice de la Fed de Philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.

Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.

Mises en chantier : cette donnée communiquée sur une base annualisée donne le nombre de logements mis en chantier chaque mois. Les mises en chantier sont considérées comme un bon indicateur de l'évolution du marché immobilier. Le nombre mensuel de permis de construire est publié en même temps.

Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.

Partager sur Facebook
Article Précédent :
LA CLOTURE A WALL STREET - Sévère...
Article Suivant :
Wall Street rebondit, le Trésor...

Ecrire un commentaire

J'accepte la charte et que mon commentaire soit publié sur BourseReflex.com 

Les autres actualités


Retour vers 'Marchés Financiers' »




Mots-clés : Consommation   Dollar   Dollars   Dow jones   Emploi   Etats unis   Immobilier   Inflation   Nasdaq   New york   Nikkei   Wall street   Ra  
Sociétés citées dans cette news : Caterpillar   IBM   NOS   Caterpillar   IBM   Merck  

Si vous passez un ordre de bourse sur le CAC40 le vendredi soir à 18h, quand sera t-il éxécuté?
Forum Message