Les marchés européens sont en nette baisse, victimes de prises de bénéfices après 6 semaines ininterrompues de hausse. Le recul des indices est entraîné par les secteurs qui ont le plus bénéficié de ce rally : automobile, finance, matières premières...). En revanche, les valeurs défensives (opérateurs télécoms, pharmacie...) retrouvent un peu de leur lustre. Sanofi-Aventis affiche ainsi la plus forte hausse du CAC 40. L'indice phare de la place parisienne, dont la cotation a débuté avec environ 45 minutes de retard, perd 1,99% à 3030,57 points. Le FTSE Eurotop 100 recule de 1,66% à 1713,09 pts.
En Suisse, UBS (+ 0,20% à 14,01 francs suisses) échappe à la baisse après avoir annoncé la vente de Pactual, sa filiale de services financiers au Brésil, pour un montant de 2,5 milliards de dollars (1,9 milliard d'euros environ). L'acquéreur est la société BTG Investments, une société dirigée par André Esteves, précise la banque suisse dans un communiqué. «La vente des activités brésiliennes est en ligne avec la volonté d'UBS de réduire son profil de risque, de renforcer son bilan et de se recentrer sur son coeur de métier», explique l'établissement.
A Paris, Sanofi-Aventis (+ 1,78% à 43,07 euros) signe l'une des rares progressions du CAC 40, soutenu par la confirmation du versement d'un dividende en hausse de 6,8% à 2,20 euros par action. Les investisseurs profitent de cette annonce pour se re-positionner sur un titre délaissé depuis le début du rally haussier débuté mi-mars en raison de sa faible sensibilité au cycle économique. Alors que le rebond semble avoir fait long feu, le marché revient aux fondamentaux de la Bourse : privilégier les valeurs peu risquées et offrant une rémunération attractive. Avec un rendement de 5%, Sanofi ne peut que séduire.
Sur le marché SRD, Manitou (+13,95% à 9,80 euros) profite toujours de l'annonce datant de vendredi, selon laquelle Gehl s'est entendue avec son pool bancaire afin de conclure un nouveau contrat de financement. La filiale américaine du spécialiste des engins de manutention a signé un accord "par lequel les prêteurs ont accepté de surseoir, pendant une période de 75 jours, à la demande anticipée de remboursement notifiée le 31 mars dernier, de maintenir à la disposition de la société les lignes de financement au titre du contrat de crédits revolving", a annoncé Manitou.
Les chiffres macroéconomiques
L'indice américain des indicateurs avancés pour le mois de mars sera publié à 16 heures.
A la mi-séance, l'euro cote 1,2969 face au billet vert.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
balance commerciale : elle mesure la différence en valeur entre les biens et services exportés par un pays et ceux importés. La balance commerciale est excédentaire si la valeur des exportations est supérieure aux importations et déficitaire dans le cas contraire.
Les économistes s'intéressent aux évolutions des exportations et des importations en volume afin de déterminer l'impact du commerce extérieur sur la croissance. Si les exportations ont progressé plus rapidement que les importations, l'impact est positif. Il est négatif dans le cas opposé.
inflation : Mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit. Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages. Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.