La Bourse de New York évoluait à l'équilibre jeudi en matinée, hésitante après des indicateurs économiques mitigés, que contrebalançaient à peine les solides résultats de JPMorgan Chase: le Dow Jones perdait 0,20% mais le Nasdaq gagnait 0,77%.
A 14H45 GMT, le Dow Jones Industrial Average abandonnait 16,41 points, à 8.013,21 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, progressait de 12,59 points à 1.639,59 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 cédait lui 0,02% (0,17 point) à 851,89 points.
Mercredi, Wall Street avait fini en hausse malgré les pressions sur les valeurs technologiques après les annonces du fabricant de puces électroniques Intel: le Dow Jones avait gagné 1,38%, le Nasdaq 0,07% et S&P 500 1,25%.
Les investisseurs réagissaient jeudi aux résultats trimestriels de la banque JPMorgan Chase (+1,29% à 32,98 dollars), qui comme ceux de sa concurrente Goldman Sachs lundi, ont dépassé les attentes du marché. Son bénéfice net atteint 2,14 milliards de dollars sur les trois premiers mois de l'année.
Les performances de ces sociétés, alors que la saison des résultats ne fait que commencer, font naître "l'espoir que les analystes avaient exagéré les révisions à la baisse de leurs estimations", a noté Patrick O'Hare, du site d'analyse Briefing.com.
Cependant, "une importante progression des provisions liées à des prêts indique qu'il est prématuré de penser que l'économie est sortie d'affaire", a-t-il nuancé.
Le secteur évoluait en ordre dispersé: Citigroup prenait 2,27% et Bank of America 0,19%, mais Wells Fargo lâchait 3,32% et Goldman Sachs 0,10%.
Les indicateurs économiques ont envoyé des signaux contradictoires: le nombre de nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis la semaine dernière, à 610.000, a chuté de manière inattendue. Autre nouvelle rassurante, l'indice d'activité industrielle de Philadelphie est remonté plus que prévu.
Mais après deux ans de crise de l'immobilier, les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés dans le pays se sont de nouveau effondrés en mars.
Selon M. O'Hare, les investisseurs "voient des raisons de croire que l'économie est en train de toucher le fond. Par extension, cela voudrait dire que le rythme des révisions à la baisse des estimations des résultats de sociétés devraient aussi ralentir".
"Il y a des signes d'une moindre peur des investisseurs", a approuvé Al Goldman, de Wachovia Securities.
Cependant, le patron de l'opérateur boursier NYSE Euronext, Duncan Niederauer, a estimé que les gros acteurs de marché et les investisseurs à long terme restaient pour l'instant à l'écart du rebond des Bourses.
Parmi les valeurs technologiques, l'action du site de ventes aux enchères sud-coréen GMarket bondissait de 19,73% à 23,79 dollars sur le Nasdaq. Son homologue américain eBay (-0,49% à 14,24 dollars) offre 24 dollars par actions pour en prendre le contrôle, ce qui valorise la société à 1,2 milliard. Le groupe internet Yahoo! (+1,78% à 14,26 dollars) a apporté sa participation de 10% à l'opération.
Pfizer perdait 1,80% à 13,61 dollars. Le groupe pharmaceutique et son rival britannique GlaxoSmithKline vont fusionner au sein d'une nouvelle entreprise leurs activités dans le domaine des traitements contre le sida.
La compagnie aérienne SouthWest Airlines chutait de 12,96% à 12,65 dollars. Elle a annoncé une perte pour le troisième trimestre d'affilée.
Le titre Harley-Davidson gagnait 10,27% à 18,89 dollars. Le mythique constructeur de motos va éliminer 300 à 400 postes supplémentaires sur les deux prochaines années, ce qui portera entre 1.400 et 1.500 le nombre total d'emplois supprimés dans ses usines.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon à 10 ans montait à 2,805% contre 2,759% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,706% contre 3,647% la veille.