La Bourse de Paris a terminé jeudi en hausse de 1,76%, le CAC 40 passant à nouveau les 3.000 points, dans un marché peu actif mais qui a salué les résultats trimestriels de la banque américaine JPMorgan Chase et des chiffres de l'emploi américain moins dégradés que prévu.
L'indice vedette a pris 52,44 points à 3,038,18 points, dans un volume d'échanges très faible de 2,803 milliards d'euros. Mercredi, il avait perdu 0,48%.
Mardi déjà, le marché parisien avait fini au-dessus des 3.000 points, un seuil symbolique qu'il n'avait plus franchi en clôture depuis le 11 février.
Londres a pris 2,13%, Francfort 1,31% et et l'Eurostoxx 50 1,66%.
"Quelques chiffres montrent une certaine inflexion" et comme "le marché a envie de prendre un peu d'avance", il monte, a expliqué à l'AFP Jean-Bernard Parenti, gérant d'actions chez SwissLife Gestion Privée.
La semaine dernière, 610.000 personnes se sont inscrites au chômage aux Etats-Unis, les analystes s'attendaient à 658.000 nouvelles inscriptions.
Par ailleurs, JPMorgan Chase a annoncé un bénéfice net en recul de 10% au premier trimestre, à 2,14 milliards de dollars, un chiffre qui reste toutefois largement supérieur aux attentes.
Les deux valeurs bancaires les plus malmenées de la place parisienne depuis le début de la crise ont profité de ces résultats: Dexia a pris 15,62% à 3,64 euros et Natixis de 5,70% à 1,93 euro.
Ces nouvelles ne sont pas "vraiment encourageantes", estime Jean-Bernard Parenti mais il faut noter "qu'on commence à avoir des nouvelles moins catastrophiques dans le flux de mauvaises nouvelles".
Des indicateurs restent en effet très mal orientés. Les mises en chantier de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis ont accusé respectivement en mars des chutes de 10,8% et 9,0%.
Sur le front des valeurs, Veolia a flambé (+10,31% à 18,99 euros). Selon un vendeur d'actions parisien, le marché est "moins inquiet sur la dette du groupe et sa capacité à la rembourser" après une émission obligataire mercredi qui "a trouvé largement preneur".
Michelin (+4,40% à 35,74 euros) a aussi profité d'une émission obligataire réalisée mercredi et placée avec succès.
Le groupe spécialisé dans la propulsion et les équipements aéronautiques Safran a grimpé de 7,40% à 8,62 euros, porté par la hausse de son chiffre d'affaires au premier trimestre et la confirmation de ses objectifs pour 2009.
La société de services informatiques Atos Origin a pris de son côté 5,22% à 23,79 euros. Elle a publié un chiffre d'affaires en léger repli mais a confirmé ses objectifs pour l'ensemble de l'année.
Pernod Ricard a gagné 4,39% à 43,32 euros et Lafarge 5,08% à 37,94 euros. Les investisseurs pensent que, sur ces valeurs, "le pire est déjà passé" après les récentes annonces de leur augmentation de capital, selon M. Parenti.
JC Decaux (-4,06% à 9,70 euros) a quant à lui fermé la marche du Service de Règlement Différé (SRD) après un abaissement de la recommandation sur son titre par Goldman Sachs.
Enfin, Dassault Systèmes (-1,71% à 29,38 euros) a été sanctionné après un chiffre d'affaires trimestriel inférieur aux objectifs.