Les marchés actions américains devraient ouvrir en légère baisse, pénalisés par des chiffres macroéconomiques décevants. Les prix à la production ont ainsi reculé en mars, tandis que les analystes attendaient une stabilité. Les ventes au détail ont également chuté sur la même période. Sur le front des entreprises en revanche, Johnson & Johnson a dépassé les attentes malgré l'annonce d'une baisse de son bénéfice trimestriel. Les futures sur le Nasdaq100 et le S&P500 sont respectivement en baisse de 0,41% à 1326,50 points et de 0,87% à 846,60 points.
Hier à Wall Street
Après la fermeture de vendredi, Wall Street a clôturé en ordre dispersé lundi. Les investisseurs semblent adopter une posture prudente avant la publication cette semaine des résultats des banques JPMorgan, Citigroup et Goldman Sachs. Hors secteur financier, Google, General Electric et Intel devraient également dévoiler leurs chiffres cette semaine. Le Dow Jones a cédé 0,32% à 8 057 points tandis que le Nasdaq gagnait 0,05% à 1 653 points. De son côté, le S&P 500 s'accordait 0,25% à 859 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les prix à la production aux Etats-Unis ont enregistré une baisse de 1,2% au mois de mars. Les économistes anticipaient des prix stables. Hors alimentation et énergie, les prix sont restés stables, à comparer avec un consensus de +0,1%.
Aux Etats-Unis, les ventes au détail ont reculé de 1,1% en mars alors que le marché tablait sur une hausse de 0,3%. Hors automobiles, les ventes ont reculé de 0,9%. Les économistes s'attendaient à des ventes stables.
Les investisseurs attendent désormais les stocks des entreprises pour le mois de février à 16h.
Les valeurs à suivre
EBAY
La cession du service de téléphonie Skype d'eBay à ses fondateurs et à des fonds d'investissement a peu de chances d'être finalisée, affirme le blog Deal Journal du Wall Street Journal. Selon ce dernier, le prix proposé serait bien inférieur à celui que réclamerait le numéro un mondial des enchères en ligne.
GOLDMAN SACHS
Goldman Sachs a publié lundi soir des résultats largement supérieurs aux attentes au titre du premier trimestre. Le bénéfice net trimestriel, dévoilé avec un jour d'avance, est ressorti à 1,66 milliard de dollars. Un chiffre à comparer au bénéfice de 1,47 milliard engrangé en 2008 sur la même période. Surtout, le bénéfice dégagé par Goldman tranche avec la perte de 2,12 milliards de dollars connue sur les trois derniers mois de l'année. Le bénéfice net par action s'est établi à 3,39 dollars contre 3,23 dollars sur la même période en 2008. Le consensus Reuters s'élevait à 1,49 dollar.
GOLDMAN SACHS
David Viniar, le directeur financier de Goldman Sachs, a affirmé à nouveau que la banque veut rembourser l'aide accordée par le gouvernement américain dans le cadre du Troubled Asset Relief Program (Tarp). Lors d'un conference call, M. Viniar a déclaré qu' «à l'issue du stress test, si NOS supérieurs nous le permettent et si les résultats du stress test indiquent que c'est possible, nous aimerions utiliser les capitaux que nous aurons levé ainsi que des ressources supplémentaires pour rembourser l'intégralité du capital du Tarp».
JOHNSON & JOHNSON
Le groupe pharmaceutique et de santé Johnson & Jonhsnon a fait état d'un repli de 2,5% de ses bénéfices au premier trimestre 2009 en raison de la baisse de ses ventes au niveau mondial et de taux de change défavorables. Le fabricant de shampooing pour bébé, de contraceptifs et de médicaments a réalisé un bénéfice net de 3,5 milliards de dollars, ou 1,26 dollar par action. Les analystes interrogés par Thomson-Reuters tablaient sur un BPA de 1,22 dollar et un chiffre d'affaires de 15,47 milliards. Finalement, les ventes n'ont reculé que de 7% à 15 milliards de dollars.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Production industrielle : il s'agit d'un indice qui mesure les quantités produites dans les entreprises qui exercent leur activité dans des usines, des chantiers, des carrières et des mines. Les secteurs primaire (agriculture, pêche et sylviculture) et tertiaire (transports, commerces, services et administrations) ne sont pas pris en compte. En France, la production industrielle représente 20% du PIB. La production manufacturière correspond à la production industrielle, hors énergie et industries agroalimentaires.