A l'occasion d'une note sur les petites et moyennes capitalisations européennes, Goldman Sachs a abaissé son objectif de cours sur Séché Environnement de 44 à 43 euros tout en réitérant sa recommandation Neutre. Le broker a voulu refléter la publication des résultats annuels 2008 du spécialiste des services à l'ENVIRONNEMENT (eau, déchets).
AOF - EN SAVOIR PLUS
Activité de la société
Séché Environnement est l'un des principaux acteurs du marché du traitement et du stockage de tous les types de déchets (hors radioactifs), qu'ils soient issus de l'industrie ou des collectivités locales. Il est implanté sur l'ensemble du territoire. En 2007, le groupe a acquis Saur, numéro trois de l'eau en France à travers un consortium comprenant la Caisse des Dépôts (47%) et Axa (20%).
Les points forts de la valeur
- Les synergies entre Saur et Séché Environnement.
- Le potentiel de croissance de Saur : la gestion de l'eau fonctionne encore en régie dans 40 % des collectivités locales en France.
- Une entreprise dirigée par son fondateur, Joêl Séché et dont l'actionnariat est stable.
- Le groupe dégage une forte rentabilité grâce à des fondamentaux solides.
- Les barrières à l'entrée sont fortes.
Les points faibles de la valeur
- La taille du groupe. Séché affronte ses deux rivaux, Veolia Environnement et Suez Environnement dans les appels d'offres. Ces deux groupes possèdent par ailleurs une incontestable longueur d'avance à l'international.
Comment suivre la valeur
- Dans les métiers de Séché, la croissance se construit sur plusieurs années en fonction des contrats signés en France et en Europe avec d'importants investissements à la clé.
- Le groupe est exposé aux législations en matière de respect environnemental, dont un durcissement est parfois synonyme de coûts supplémentaires.
- Le secteur est cependant fondamentalement soutenu par le durcissement de la réglementation qui oblige la clientèle de Séché à s'adapter sans cesse.
LE SECTEUR DE LA VALEUR
Services aux collectivités
La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités : du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique. Cette opération souligne les ambitions de l'électricien car c'est la première fois qu'il acquiert directement un actif gazier. Quant à Suez Environnement, il a déclaré la guerre à Veolia alors que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a récemment voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu. GDF Suez et Suez Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant ainsi sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010. Au contraire, la Ville de Paris a décidé, fin novembre, de créer un établissement public unique, la régie Eau de Paris, qui contrôlera l'ensemble de la chaîne d'eau potable de la capitale.