La Bourse de New York évoluait en nette hausse jeudi à la mi-journée, stimulée par des résultats "records" annoncés par la banque Wells Fargo qui emmenait les valeurs financières dans son sillage: le Dow Jones gagnait 2,22%, renouant avec les 8.000 points, et le Nasdaq 2,95%.
A 16H00 GMT, le Dow Jones Industrial Average progressait de 173,71 points, à 8.010,82 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 46,87 points, à 1.637,53 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 montait quant à lui de 2,60% (21,45 points), à 846,61 points.
Mercredi avait marqué la fin d'une série de deux baisses consécutives, Wall Street terminant en hausse à l'issue d'une séance indécise et peu active. Le Dow Jones avait gagné 0,61%, le Nasdaq 1,86% et le S&P 500 1,18%.
"On a une belle progression: grâce à la bonne surprise de Wells Fargo, les valeurs financières sont très solides et le reste du marché suit", a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.
Le titre de la banque de San Francisco s'envolait de 19,95% à 17,86 dollars, tirant derrière elle les autres valeurs financières.
Elle a annoncé avoir dégagé un bénéfice net de l'ordre de 3 milliards de dollars au cours des trois mois achevés fin mars, grâce à des performances supérieures à ses prévisions de la nouvelle filiale Wachovia.
"Les acteurs du marché prennent les informations sur Wells Fargo comme un signe, optimiste, que le secteur est en train de tourner la page de sa période la plus sombre", a souligné Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Bank of America engrangeait 18,84% à 8,39 dollars, Citigroup 8,24% à 2,92 dollars, JPMorgan Chase 11,53% à 30,59 dollars, Goldman Sachs 3,41% à 118,66 dollars et Morgan Stanley 7,63% à 24,42 dollars.
Le secteur bénéficiait en plus d'articles rassurants dans la presse américaine. Le New York Times rapportait jeudi que les 19 grandes banques américaines, soumises ces dernières semaines au "test de résistance" mis au point par Washington, ont toutes réussi leur évaluation avec succès. L'indice Bix des valeurs bancaires montait de 13,92%.
L'annonce de Wells Fargo éclipsait celle du géant de la distribution Wal-Mart, qui a indiqué que ses ventes avaient progressé de 1,4% en mars aux Etats-Unis, un chiffre inférieur aux attentes du marché.
Le groupe anticipe malgré tout un bénéfice courant situé dans "le haut" de la fourchette de ses prévisions antérieures pour le premier trimestre.
Le titre Wal-Mart, qui a un poids important dans l'indice Dow Jones, chutait de 4,41%, à 50,29 dollars.
Sur le front des indicateurs, les annonces étaient mitigées. Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis a baissé plus que prévu au cours de la semaine close le 4 avril, après avoir atteint un pic sept jours plus tôt.
Mais au 28 mars, le nombre de chômeurs indemnisés enregistrait un nouveau record, pour la dixième semaine de suite, à 5,840 millions.
"Techniquement, on se dirige vers des niveaux importants. Si on clôture vers 852-855 points pour le S&P 500, cela pourrait signaler la fin du marché baissier. On se dirige vers un long week-end sur une note très positive", a affirmé Peter Cardillo.
Les marchés américains terminent la semaine jeudi, afin d'observer le Vendredi Saint.
Les valeurs technologiques se portaient bien. L'équipementier télécoms américain Cisco Systems gagnait 5,56% à 18,05 dollars après l'annonce du rachat de Tidal Software, spécialiste des solutions de gestion de données, pour environ 105 millions de dollars.
Le titre du constructeur aéronautique Textron voyait sa valeur bondir (+50,38% à 13,70 dollars), sur des rumeurs de rachat. L'opérateur de Wall Street, NYSE Euronext, a demandé à Textron des explications sur "l'activité inhabituelle" de son titre, alors que le quotidien koweïtien Al-Watan affirme qu'un consortium des Emirats arabes unis envisagerait une offre de rachat de 21 dollars par action.
Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon à 10 ans remontait à 2,911% contre 2,847% mercredi soir et celui à 30 ans à 3,734% contre 3,659% la veille.