Les Bourses européennes ont vivement progressé, soutenues par les premières annonces du G20, consacré aux moyens de lutter contre la crise qui secoue l'économie mondiale. Le Premier ministre britannique Gordon Brown a ainsi annoncé que le G20 devrait avoir déversé 5 000 milliards de dollars dans l'économie d'ici à la fin 2010. Euphorique, le marché n'a pas prêté rigueur à la BCE qui n'a baissé ses taux que de 25 points de base à 1,25% alors que les économistes tablaient sur une baisse de 50 points. Le CAC 40 a flambé de 5,37% à 2992,06 points. L'Eurotop 100 a gagné 4,91% à 1682,17 points
Swiss Re a annoncé aujourd'hui qu'il prévoit de supprimer 10% de ses effectifs, soit environ 1 000 emplois, sur les douze prochains mois. Après une perte colossale de 1,75 milliard de francs suisses sur le quatrième trimestre 2008, le réassureur helvétique cherche à stopper l'hémorragie. En accélérant son programme de réductions de coûts, le groupe espère également regagner la confiance du marché. L'annonce de ces réductions d'effectifs massives a d'ailleurs donné un coup de fouet au titre, qui a gagné 10,61% à 21,44 francs à la bourse de Zurich.
A la Bourse de Paris, Bénéteau a enregistré l'une des plus mauvaises performances du marché SRD avec un recul de 1,61% à 6,366 euros. Cette baisse du titre fait suite à la parution d'un article du Figaro, qui indique que le constructeur de bateaux prévoit de supprimer 700 à 800 emplois sur un effectif total de 3 940 personnes. Ce plan social serait consécutif, selon le quotidien, à une chute de 50% du carnet de commandes du groupe depuis le début de l'année par rapport à la même période en 2008.
ArcelorMittal (+14,30% à 18,30 euros) a signé l'une des meilleures performances d'un CAC 40 lui même en forte hausse. Les investisseurs accueillent avec soulagement l'annonce de l'extension jusqu'en 2012 de lignes de crédit de 1,2 milliard de dollars. Ce nouvel accord porte à six milliards de dollars les refinancements de ce type conclus par le premier sidérurgiste mondial depuis février. En utilisant les extensions de lignes crédit pour s'approvisionner en liquidité, ArcelorMittal évite de faire appel au marché européen des prêts syndiqués, sinistré et encore très cher.
Les chiffres macroéconomiques
En février, les prix de production de l'industrie pour le marché français ont diminué de 0,6 % après plusieurs baisses plus marquées (-4,5 % en un an), a indiqué l'Insee. Les prix des produits manufacturés ont reculé de 0,6 % après -1,9 % en janvier. En un an, ils se sont repliés de 5,2 %. Les prix de production de l'industrie française pour les marchés extérieurs ont évolué peu en février (-0,2 % après -0,6 %). Ils ont reculé de 1,7 % en glissement sur douze mois.
La Banque centrale européenne a baissé son principal taux directeur de 25 points de base à 1,25%. Les économistes s'attendaient à un geste plus important de la BCE, de l'ordre de 50 points de base.
Les commandes à l'industrie aux Etats-Unis ont progressé de 1,8% au mois de février. Le consensus s'établissait à 1,5%. Au mois de janvier, les commandes avaient reculé de 3,5% (chiffre révisé de - 1,9%).
Les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties à 669 000 lors de la semaine du 28 mars, contre 657 000 (chiffre révisé de 652 000) la semaine précédente. Le consensus s'établissait à 650 000 en moyenne.
A 17h30, l'euro cote 1,3440.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Prix à la production : ils mesurent l'évolution des prix de gros, les services ne sont pas compris. Trois catégories sont distinguées : les biens bruts, les biens intermédiaires et les produits finis. Le marché s'intéresse à l'indice des produits finis. Comme pour les prix à la consommation, la primauté est accordée à l'indice prix à la production «core», c'est-à-dire hors énergie et alimentation, qui donne une meilleure idée des tensions sous-jacentes.
Il est théoriquement un précurseur de l'indice des prix à la consommation. La hausse ou la baisse des prix de gros devant un moment ou à un autre être transférée au consommateur. Toutefois, en fonction de la situation concurrentielle, cette liaison est loin d'être évidente.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.