La Bourse de Paris a terminé en hausse mercredi, le CAC 40 prenant 1,15%, dans un marché hésitant et peu actif à la veille du sommet du G20 de Londres.
L'indice vedette a progressé de 32,27 points à 2.839,61 points, dans un volume d'échanges de 2,664 milliards d'euros. Mardi, il avait rebondi de 3,24% à 2.807,34 points.
Londres a gagné 0,75%, Francfort 1,13% et l'Eurostoxx 50 1,18%.
Le marché "s'est un peu consolidé après la hausse de mardi" mais surtout, il "attend le G20", qui doit se tenir jeudi à Londres, a expliqué à l'AFP Alice Lhabouz, gérante de fonds chez Turgot Asset Management.
Les investisseurs attendent notamment des avancées sur les normes comptables des entreprises et sur la régulation financière internationale, selon la gérante.
De nombreuses divergences se sont cependant exprimées à l'approche de ce sommet qui réunira vingt des principaux pays industrialisés et émergents.
Alors que le président Nicolas Sarkozy a critiqué les projets de communiqué final du G20, demandant un renforcement de la réglementation des paradis fiscaux et des fonds spéculatifs, le président américain Barack Obama a appelé à un front uni contre la crise
"Nous avons la responsabilité de coordonner NOS actions et de nous concentrer sur les points communs et non sur des divergences épisodiques", a-t-il dit.
Dans ces conditions, les mouvements de l'indice mercredi ne sont pas très significatifs, d'autant qu'ils se sont faits dans de très faibles volumes. Toutefois le CAC 40, qui était en nette baisse, s'est retourné dans l'après-midi à la faveur d'indicateurs économiques américains meilleurs que prévu.
L'activité dans l'industrie aux Etats-Unis s'est en effet légèrement redressée en mars même si elle est restée très déprimée. Les dépenses de construction américaines ont, elles, baissé pour le cinquième mois consécutif en février, mais moins que ne le prévoyaient les analystes.
Sur le front de l'emploi en revanche, le secteur privé aux Etats-Unis a détruit 742.000 emplois en mars, un chiffre qui dépasse de loin le scénario prévu par les analystes qui tablaient sur 663.000 suppressions de postes.
Côté valeurs, Peugeot (+5,62% à 15,04 euros) et Renault (+8,43% à 16,79 euros) ont profité de la remontée du marché automobile en mars qui a progressé de 8% en mars, pour la première fois après des mois de chute.
Les financières ont aussi tiré la cote vers le haut. BNP Paribas a grimpé de 5,72% à 32,90 euros, Axa de 5,40% à 9,54 euros, Crédit Agricole de 2,77% à 8,54 euros ou Société Générale de 1,02% à 29,80 euros.
Lafarge en revanche a terminé en queue de l'indice à -5,84% à 31,91 euros. Le marché a sanctionné le groupe après l'annonce des modalités d'augmentation de capital de 1,5 milliard d'euros dont le prix de souscription a déçu certains analystes.
Enfin, le constructeur d'engins de manutention tout-terrain Manitou a lâché 5,57% à 4,58 euros. Il prévoit de supprimer 650 emplois dans le monde, soit 20% de ses effectifs, devrait être dans le rouge en 2009 et sa nouvelle filiale américaine GEHL pourrait déposer le bilan.