Les futures sur indices prédisent une ouverture en recul de Wall Street, alors que Washington a rejeté les plans de restructuration proposés par General Motors et Chrysler. L'administration américaine a par ailleurs décidé de remplacer Rick Wagoner, le CEO de General Motors. Les banques devraient également être à la peine après les commentaires pessimistes du secrétaire au Trésor Timothy Geithner concernant le secteur. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices Nasdaq 100 et S&P 500 étaient en baisse de 1,75% à 1 234 points et de 2,28% à 797,50 pts.
Hier à Wall Street
Les marchés américains ont fini en nette baisse, victimes de prises de bénéfices, mais leur performance hebdomadaire est largement positive. Grâce à cette troisième semaine de hausse, l'indice S&P 500 est bien placé pour enregistrer sa progression mensuelle la plus importante depuis 1991. Sur le front des sociétés, Accenture a été lourdement sanctionnée après avoir abaissé ses prévisions annuelles. Le Dow Jones a clôturé en baisse de 1,87% à 7776,18 points, mais s'est adjugé 6,8% sur la semaine. Le Nasdaq Composite a perdu 2,63% à 1545,20 points, mais a progressé de 6% en cinq séances.
Les chiffres macroéconomiques
Aucun chiffre macroéconomique d'importance n'est attendu aujourd'hui.
Les valeurs à suivre
GENERAL MOTORS
La Maison Blanche a annoncé hier que le directeur général de General Motors avait accepté de démissionner à la demande de l'administration Obama. Le président américain avait évoqué la semaine dernière une mauvaise gestion "au cours des dernières années" dans le secteur automobile. Par ailleurs, le gouvernement s'est engagé à financer les activités de GM pendant une durée de 60 jours, durant laquelle le constructeur automobile devra se restructurer et élaborer un plan de restructuration viable. GM avait demandé des prêts supplémentaires de 16 milliards de dollars.
BANQUES
Timothy Geithner, le secrétaire américain au Trésor, a déclaré que certaines institutions financières auraient besoin d'une aide gouvernementale substantielle ce week-end sur la chaîne ABC News. Des montants «importants» de capitaux pourraient s'avérer nécessaires, a-t-il précisé. Des propos qui tranchent avec les déclarations des équipes de direction de Citigroup, JP Morgan ou encore Bank of America. Ces grandes banques américaines se sont voulues rassurantes ces dernières semaines sur le plan de leurs comptes.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan : très surveillé par les investisseurs, cet indicateur est le résultat d'une enquête mensuelle réalisée par l'université du Michigan auprès de plusieurs centaines de personnes au sujet de leur situation financière et de l'économie américaine en général. Une hausse (baisse) prolongée de cette statistique est considérée comme le signe avant-coureur d'une accélération (ralentissement) de la croissance économique.
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.