Les futures sur indices pointent vers une ouverture en recul du marché new-yorkais sur fond de prises de bénéfices, suite aux fortes hausses réalisées depuis le début de la semaine. Les chiffres concernant les dépenses de consommation des ménages sont ressorties en hausse de 0,2% en février, en ligne avec les attentes des analystes. Côté entreprises, Accenture devrait être suivi après une révision à la baisse de sa prévision de bénéfice par action. Peu avant l'ouverture, les futures sur le S&P et le Nasdaq étaient respectivement en baisse de 1,20% à 816,60 pts et de 1,26% à 1257,00 pts.
Hier à Wall Street
Wall Street a terminé la séance sur une nette hausse, notamment grâce à la bonne tenue des valeurs technologiques. Les investisseurs, rassurés par des indicateurs économiques meilleurs que prévu, tablent désormais sur un affaiblissement de la récession. Le discours du secrétaire au Trésor Timothy Geithner sur les nouvelles régulations de la finance américaine a également contribué à réconforter le marché. A la clôture, le Dow Jones progressait de 2,25% à 7 924,56 points et le Nasdaq de 3,80% à 1 587,00 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les dépenses de consommation des ménages ont connu une hausse de 0,2% au mois de février aux Etats-Unis selon les chiffres publiés par le gouvernement américain. Au mois de janvier, les dépenses avaient augmenté de 1% (chiffre révisé de 0,6%). Les revenus des ménages ont chuté de 0,2% au mois de février.
14h55
Indice de confiance des consommateurs de l'université du Michigan pour le mois de mars / ETATS-UNIS
Les valeurs à suivre
ACCENTURE
Accenture a publié une révision à la baisse de ses prévisions annuelles. Le groupe de conseil en informatique a mis en cause un climat économique d'une dureté sans précédent qui a eu un impact dramatique sur certains de ses clients. Accenture table désormais sur un bénéfice par action compris entre 2,60 et 2,67 dollars, contre de 2,78 à 2,85 dollars auparavant. Le chiffre d'affaires est attendu entre 23 et 25 milliards de dollars et non plus entre 24 et 27 milliards de dollars.
AIG
Alors que la polémique autour des bonus versés à certains cadres d'American International Group continue à faire rage, la récente démission de deux dirigeants pourrait poser de graves problèmes à l'assureur américain selon les informations du Wall Street Journal. Le problème viendrait de Banque AIG, une filiale française de la division Financial Products d'AIG. D'après un article du quotidien, le départ de Mauro Gabriela et James Shephard, deux des plus hauts dirigeants de cette filiale, pourrait avoir engendré une situation de défaut sur 234 milliards de dollars de produits dérivés.
KB HOME
KB Home a réduit sa perte nette à 58,1 millions de dollars ou 75 cents par action au premier trimestre à fin février, contre 267,9 millions ou 3,47 dollars par action un an plus tôt. Le constructeur numéro cinq du secteur aux Etats-Unis a bénéficié d'un recul moins important que l'an passé de la valeur des terrains. Cependant, le PDG du groupe américain a indiqué qu'il ne voyait pas de signe d'amélioration des conditions de marché pour le reste de l'année, sur fond de hausse du chômage et de baisse de la consommation.
AUTOMOBILE
Le président américain Barack Obama a déclaré qu'il projetait de détailler sa stratégie concernant l'industrie automobile dans les prochains jours, rapporte l'agence Reuters. Il a ajouté être prêt à fournir davantage d'aides aux constructeurs automobiles. «Nous devons préserver l'industrie automobile américaine», a-t-il déclaré lors d'une session de questions-réponses par Internet. M. Obama a également déclaré que «le modèle économique actuel de l'industrie automobile américaine n'est pas viable».
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Demandes hebdomadaires d'allocation chômage : Cette statistique américaine, qui est publiée chaque jeudi à 14h30, donne le nombre de nouvelles demandes d'allocation chômage sur la semaine se terminant le samedi précédent. Elle est un indicateur de la santé du marché de l'emploi aux Etats-Unis, mais est cependant volatile. Il est plus pertinent de surveiller son évolution sur plusieurs semaines. Les économistes surveillent ainsi la moyenne mobile de cette donnée sur quatre semaines.