La Bourse de Paris a terminé presque stable jeudi, le CAC 40 perdant 0,05%, dans un marché très hésitant où les investisseurs prenaient quelques bénéfices après cinq séances de hausse.
L'indice vedette a lâché 1,38 point à 2.892,07 points, dans un volume d'échanges réduit de 2,138 milliards d'euros. Mercredi, il avait pris 0,66% et restait sur une hausse de 4,82% depuis le 18 mars.
Londres a pris 0,64%, Francfort 0,85% et l'Eurostoxx 50 0,21%.
"Le marché traverse une grande phase d'hésitation", constate Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée, qui souligne la faiblesse des volumes de titres échangés, digne d'une activité de jour férié selon lui.
Le marché avait ouvert en légère hausse avant de passer le reste de la journée dans le rouge, réagissant peu à deux indicateurs macroéconomiques aux Etats-Unis et à la bonne tenue de Wall Street en début de séance.
Selon des chiffres définitifs, le produit intérieur brut des Etats-Unis a reculé de 6,3% en rythme annuel au quatrième trimestre 2008, plombé par une chute brutale de l'investissement des entreprises.
Ce chiffre est supérieur de 0,1 point à la deuxième estimation du ministère publiée le mois précédent.
Par ailleurs, le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis au cours de la semaine achevée le 21 mars a augmenté par rapport à la semaine précédente à 652.000 nouvelles demandes.
Ces chiffres ont eu de "faibles répercussions" sur le marché, selon M. Rozier, qui explique que "le débat entre les acheteurs et les vendeurs de titre n'est pas tranché", d'où l'hésitation des investisseurs.
"Depuis le début de la semaine, le marché tourne autour des 2.875 points", constate-t-il.
Pour que le marché poursuive son rebond, "il faut trouver d'autres thématiques" que les valeurs bancaires qui ont soutenu la cote ces derniers temps, explique le gérant.
Quelques poids lourds du CAC 40 ont terminé en baisse à l'image de GDF Suez (-1,58% à 27,35 euros), EDF (-1,82% à 30,53 euros), EADS (-0,98% à 8,89 euros) et Axa (-2,71% à 9,28 euros).
Les valeurs bancaires se sont bien comportées. BNP Paribas a pris 1,92% à 32,60 euros, Crédit Agricole 1,56% à 9,14 euros, Dexia 5,48% à 2,73 euros et Société Générale 1,59% à 32,00 euros.
De son côté, Accor a lâché 3,85% à 26,96 euros. Le groupe qui a "une grosse activité dans les pays émergents", selon un vendeur d'actions parisien, a souffert des prévisions du FMI selon lesquelles l'Amérique latine entrera en récession en 2009.
Dans la foulée, Sodexo a lâché 0,42% à 33,27 euros.
Veolia a cédé 5,03% à 16,52 euros. L'agende de notation Standard ans Poor's a revu les perspectives de la dette du groupe de stables à négatives.
Air France a perdu 0,99% à 7,13 euros. La compagnie, très affectée par la crise, va publier jeudi dans l'après midi un résultat d'exploitation négatif pour l'exercice 2008/2009 (clos le 31 mars), a appris l'AFP de source syndicale.
Enfin, les valeurs technologiques ont bondi. Capgemini a gagné 4,41% à 25,83 euros et STMicroelectronics 6,80% à 3,77 euros.