Les places européennes ont clôturé en ordre dispersé après une journée marquée par l'incertitude. Ni les statistiques ni l'actualité des entreprises n'ont réussi à donner de tendance au marché. Les chiffres publiés n'ont pas révélé de mauvaise surprise, mais ne pointent pas franchement vers une réelle reprise. La hausse de Wall Street est venue en soutien des places européennes, sans que le CAC 40 parvienne à franchir la barre des 2 900 points. A la clôture, l'indice parisien reculait de 0,05% à 2 892,07 points et l'Eurotop 100 s'accordait 0,25% à 1 607,43 points.
H&M a enregistré un bénéfice net de 2,577 milliards de couronnes suédoises (235,8 millions d'euros) pour la période décembre-février, soit une baisse de 12,4%. Le numéro trois mondial de l'habillement par le chiffre d'affaires a notamment été pénalisé par des effets de change défavorables, en particulier une baisse de la devise suédoise. Le bénéfice opérationnel a reculé de 11,4% à 3,364 milliards de couronnes, avec une marge brute de 56,6% contre 59,6% un an plus tôt. Les ventes ont augmenté de 1% en février par rapport à l'an dernier.
Bureau Veritas a chuté de 4,29% à 19,56 euros après avoir annoncé qu'il s'attendait à une croissance ralentie en 2009. Dans ce contexte plus difficile, le spécialiste de la certification a pour objectif de maintenir sa marge opérationnelle. Dans le même temps, le groupe a confirmé ses objectifs d'un doublement du chiffre d'affaires et des résultats entre 2006 et 2011. L'année dernière, Bureau Veritas a réalisé un résultat net ajusté part du groupe de 231 millions d'euros, en hausse de 19,8%, et un résultat opérationnel ajusté de 388 millions d'euros, en progression de 24,2%.
Le plan de réduction d'effectifs se durcit chez Natixis (+ 2,82% à 1,46 euro), au lendemain de l'audition de François Pérol devant la commission des Finances de l'Assemblée. La filiale commune des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne projette de supprimer 166 postes supplémentaires en France d'ici à la fin 2010. Ces nouvelles réductions d'effectifs viendront s'ajouter aux 1 250 suppressions déjà annoncées en 2008.
Les chiffres macroéconomiques
Le moral des ménages français est resté stable à un niveau bas en mars, selon l'Insee. L'indicateur résumé d'opinion des ménages est resté à -43. Les économistes interrogés par Reuters s'attendaient à une légère dégradation à -44. Selon cette enquête, les ménages sont légèrement plus nombreux à estimer que leur situation financière s'est améliorée au cours des douze derniers mois. Leur perception sur leur situation financière future est quant à elle stable.
Le PIB américain a reculé de 6,3% au quatrième trimestre 2008, selon une estimation finale. Ce chiffre a légèrement été révisé à la hausse par rapport à l'estimation précédente de 6,2%. Les économistes anticipaient en moyenne une contraction de 6,6% de l'économie américaine.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sur la semaine se terminant le 21 mars se sont établies à 652 000 après 644 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 646 000. Les économistes tablaient en moyenne sur 650 000 inscriptions.
A la clôture, l'euro cotait 1,3545 face au dollar américain.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
IFO (indice) : L'institut de recherche et de prévisions économiques allemand IFO publie mensuellement les résultats d'un sondage auprès de plus de 7000 chefs d'entreprises et dirigeants de tous les secteurs, à l'exclusion de la finance. L'indice global est composé d'un volet sur la perception qu'ont les sondés du climat actuel des affaires, et d'un volet sur leurs anticipations à quelques mois. L'IFO détermine à partir de ces réponses le niveau de l'indice, sachant qu'un niveau supérieur à 100 signale qu'une majorité d'entreprises se montre plutôt optimiste, et un indice inférieur à 100 révèle une majorité pessimiste.
Directeurs d'achat (indice des) : cette statistique reflète la confiance des directeurs d'achat. Elle est disponible pour le secteur manufacturier et pour celui des services. Un indice supérieur à 50 signale une expansion de l'activité dans un secteur et un indice inférieur, une contraction. Plus cet indicateur s'éloigne des 50 et plus le rythme d'expansion ou de contraction de l'activité est important.
L'indice composite qui regroupe l'indicateur pour le secteur manufacturier et celui des services est très utile pour prévoir les évolutions du PIB à court terme. Il est considéré comme l'un des indicateurs économiques les plus pertinents.
L'indice manufacturier comprend principalement les composantes production, commande et emploi. La statistique pour les services comprend notamment l'activité en cours, les anticipations d'activité, les prix des intrants et l'emploi.