Les futures sur indices pointent vers une ouverture en hausse de Wall Street, grâce notamment au rebond surprise des commandes de biens durables. Ce chiffre a enregistré une hausse de 3,4% au mois de février, alors que les analystes attendaient une chute de 2%. Les investisseurs reprennent confiance, et pourraient renouer avec les gains enregistrés lundi après les prises de bénéfices qui ont marqué la séance d'hier. Peu avant l'ouverture, les futures sur les indices Dow Jones et nasdaq 100 étaient respectivement en hausse de 0,6% à 7 664 points et de 0,5% à 1 242,00 points.
Hier à Wall Street
Les marchés actions américains ont fini en nette baisse, les prises de bénéfices s'accélérant en fin de séance. Leur recul doit cependant être mis au regard de leur bond de près de 7% de lundi. Sans surprise, les valeurs financières ont été particulièrement visées par ces prises de bénéfices après leur forte hausse de la veille. Au sein du Dow Jones, Disney a été victime de la dégradation de la recommandation de Goldman Sachs d'Achat à Neutre. L'indice Dow Jones a clôturé en baisse de 1,49% à 7659,97 points et le nasdaq composite en repli de 2,52% à 1516,52 points.
Les chiffres macroéconomiques
Les commandes de biens durables ont enregistré un rebond de 3,4% au mois de février aux Etats-Unis. Cette hausse a surpris les analystes, qui tablaient en moyenne à une chute de 2% sur cette période. Les commandes du mois de janvier sont ressorties en chute de 7,3% (chiffre révisé de 4,5%).
Les ventes dans l'immobilier neuf pour le mois de février sont attendues à 15 heures. Les statistiques pétrolières hebdomadaires seront dévoilées à 15h30.
Les valeurs à suivre
AIG
American International Group aurait déclaré aux employés de sa division Financial Products que les noms des bénéficiaires de bonus pourraient être tenus secrets si les sommes versées étaient restituées par un nombre suffisant d'entre eux, selon le Wall Street Journal. Le quotidien cite un mémo daté de vendredi, où AIG écrit concernant les bonus controversés : «dans la mesure où nous atteignons certains objectifs de participation, les noms pourraient ne pas être dévoilés du tout».
CITIGROUP
Citigroup s'est séparé de sa participation de 17% dans Redecard, ce qui lui a permis de lever 2,8 milliards de reals (1,25 milliard de dollars), a déclaré la société brésilienne spécialisée dans les cartes de crédit. La vente s'est effectuée à un prix de 24,50 reals par action, offrant une réduction de 0,6% par rapport au cours moyen du titre sur les six derniers mois. Citigroup s'efforce de dégager des capitaux après une perte record de 18,7 milliards de dollars en 2008.
COCA-COLA
La Chine a indiqué qu'elle avait rejeté l'offre de Coca-Cola sur le numéro un chinois des jus de fruits Huiyan car elle redoutait un abus de position dominante sur l'ensemble du marché des boissons non alcoolisées, et non en vertu de sentiments nationalistes. "Pour certains, il n'est que trop facile de mettre cela sur le compte du nationalisme; c'est abusif", a ainsi déclaré Fan Gang, membre du comité de politique monétaire de la Banque populaire de Chine, cité par Reuters.
FEDEX
Fedex menace d'annuler une commande de 30 Boeing 777 cargo si le Congrès adopte une loi qui facilite l'organisation des syndicats au sein du groupe de logistique et de messagerie. Selon Fedex, le renforcement des syndicats réduirait la flexibilité quant aux réductions de coûts, et ce manque à gagner l'empêcherait de s'offrir les avions. Le groupe américain a jugé que si le Congrès persistait, sa décision serait "dévastatrice".
MORGAN STANLEY
Morgan Stanley et Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG) pourraient annoncer dès cette semaine un accord concernant une joint-venture dans le courtage, selon les informations du Financial Times. Les deux établissements sont en pourparlers depuis que MUFG a investi 9 milliards de dollars dans son homologue américain, récupérant au passage une part de 21%. Selon les informations du quotidien nippon Nikkei, MUFG devrait prendre 60% de la coentreprise en question.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
indice de la fed de philadelphie : il s'agit de l'un des premiers indices d'activité régionale publiés chaque mois pour le secteur manufacturier. Un indice supérieur à 0 signale une expansion du secteur et inversement. Son intérêt pour les investisseurs est relativement limité en raison de sa forte volatilité.
Le secteur manufacturier de la région de Philadelphie est relativement similaire à celui de l'ensemble des Etats-Unis. 250 entreprises sont interrogées sur leur activité actuelle (emploi, commandes, livraisons,...) et sur leurs perspectives à six mois.
Indicateur avancé ou précurseur : Indicateur économique dont l'évolution reflète avec un peu d'avance celle de l'économie réelle. Un indicateur avancé permet donc d'anticiper des retournements de conjoncture et fait en général l'objet de publications régulières, servant de tests de la bonne santé économique des différentes zones géographiques. Les indicateurs les plus couramment utilisés sont l'indice des prix à la consommation ou à la production, l'indice de production industrielle ou la balance des paiements.