Les marchés actions américains devraient prolonger leur marche vers l'avant dans le sillage des Bourses européennes. Les investisseurs apprécient la contre-attaque de la Fed face à la crise. La banque centrale américaine a notamment décidé de racheter pour 300 milliards de dollars de titres publics et d'accroître ses achats de prêts hypothécaires de 750 milliards de dollars pour les porter à 1250 milliards. Sur le front des valeurs, les résultats d'Oracle ont dépassé les attentes. A 14h, les futures sur S&P 500 et Nasdaq 100 progressaient respectivement de 5,30 et 11,80 points.
Hier à Wall Street
Wall Street a fini en hausse grâce à l'annonce d'une intervention massive de la Fed sur les marchés. La banque centrale américain a ainsi positivement surpris les investisseurs en annonçant son intention d'acheter 300 milliards de dollars d'emprunts du Trésor. Elle va aussi fortement augmenter ses achats de titres adossés à des crédits immobiliers. Elle souhaite ainsi stimuler l'économie grâce à un crédit meilleur marché et en favorisant les refinancements hypothécaires. Le Dow Jones a clôturé en hausse de 1,23% à 7846,58 points et le Nasdaq Composite sur un gain de 1,99% à 1491,22 points.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sur la semaine se terminant le 14 mars se sont établies à 646 000 après 658 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 654 000. Les économistes tablaient en moyenne sur 652 000 inscriptions.
Aujourd'hui, les investisseurs attendent l'indice des indicateurs avancés pour février à 15 heures et l'enquête de la Fed de Philadelphie pour mars à 17 heures.
Les valeurs à suivre
CITIGROUP
Citigroup a annoncé qu'il envisageait de procéder à un regroupement de titres dans le cas d'une OPE. Cette opération publique d'échange est susceptible de porter la participation de l'Etat américain à 35%. La troisième banque américaine veut échanger 27,5 milliards de dollars de titres préférentiels en actions ordinaires. Citigroup demandera l'autorisation de ses actionnaires pour un regroupement de titres avec sept ratios d'échange possibles, allant d'un pour deux à un pour 30.
FEDEX
FedEx a annoncé jeudi une chute de 75% de son bénéfice au titre de son troisième fiscal en raison de la récession mondiale. Le groupe de messagerie a dévoilé de nouvelles mesures de réduction de coût, notamment des suppressions d'emplois, et une contraction de ses capacités de transport de fret et de livraisons express. Le bénéfice net s'est établi à 97 millions de dollars, ou 31 cents par action, contre 1,26 dollar l'année précédente. Le chiffre d'affaires a reculé de 14% à 8,14 milliards de dollars. Les analystes interrogés par Thomson Reuters tablaient en moyenne sur un BPA de 46 cents.
GAP
Gap a annoncé qu'il allait réduire la taille de son conseil d'administration de 13 à 10 membres et qu'il allait baisser la rémunération de ses dirigeants. Objectifs de la chaîne américaine de magasins de vêtements : réduire ses coûts. Le P-DG Glenn Murphy a notamment proposé de réduire son salaire annuel de 15%. L'ensemble des augmentations au mérite seront également supprimées.
NIKE
Nike a enregistré un bénéfice net de 243,8 millions de dollars, soit 0,50 dollar par action, contre 463,8 millions ou 0,92 dollar par action il y a un an. Hors une charge de dépréciation de 0,49 dollar par action liée à l'acquisition de la marque Umbro, le bénéfice net par action du premier fabricant mondial d'articles de sport a atteint 0,99 dollar, alors que le consensus Reuters attendait seulement 0,79 dollars. Nike a cependant annoncé qu'il anticipait une baisse 10% des futures commandes mondiales prévues pour être livrées entre mars et juillet.
ORACLE
L'éditeur de logiciels professionnels Oracle a dévoilé des résultats supérieurs aux attentes et annoncé le versement d'un dividende pour la première fois depuis sa création. Au troisième trimestre, clos fin février, la firme fondée par Larry Ellison a vu son bénéfice net reculer de 1% à 1,3 milliard de dollars, soit 26 cents par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action est ressorti à 35 cents, soit 3 cents de mieux que le consensus Thomson Reuters. Le groupe a souligné qu'il avait été négativement impacté par la baisse « drastique » des devises étrangères face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
Inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.