Les marchés européens ont fini en hausse, sauvés de la baisse de Wall Street par la très bonne orientation des valeurs financières. A Paris, l'assureur Axa s'est ainsi envolé de 12,64%. En revanche, les secteurs défensifs (agroalimentaire, pharmacie, télécoms...) ont fait l'objet de dégagements. Sur le marché parisien, le groupe de luxe Hermès et le spécialiste de la sécurité numérique Gemalto se sont distingués à la hausse grâce à des résultats supérieurs aux attentes. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 0,60% à 2776,99 points. Le FTSE Eurotop 100 a gagné 0,59% à 1537,50 points.
UBS a enregistré une hausse de 4,57% à 11,35 francs suisses à la bourse de Zurich. La banque suisse a annoncé aujourd'hui son intention de racheter des emprunts à hauteur d'un milliard d'euros au maximum. L'opération consiste à racheter des obligations dites «lower tier 2» en circulation. Les échéances de ces obligations sont comprises entre novembre 2015 et septembre 2019, et leur valeur notionnelle s'élève à 7 milliards de francs suisses. UBS puiserait dans les liquidités disponibles pour réaliser l'opération.
Hermès a gagné 3,85% à 74,66 euros, après avoir dépassé les attentes en 2008. Le maroquinier de luxe a vu son résultat opérationnel courant progresser de 8,4% à 449,2 millions d'euros en 2008, alors que le consensus Reuters tablait sur 441,6 millions. Le résultat net n'a grappillé que 0,8% à 290,2 millions d'euros, "en raison de produits exceptionnels réalisés en 2007". Les analystes attendaient toutefois 288,7 millions seulement. Toutes les zones géographiques ont été en croissance l'an dernier, à l'exception du Japon qui a vu son chiffre d'affaires reculer de 3%.
En revanche, Iliad a perdu 4,26% à 65,20 euros après avoir dévoilé des comptes dégradés par l'intégration du fournisseur d'accès internet Alice. Sa performance opérationnelle est toutefois ressortie en ligne avec les attentes du marché. « Le titre subit des prises de bénéfices, comme s'est souvent le cas lors de la publication d'Iliad », a expliqué à Reuters, Nicolas Didio, analyste chez Exane BNP Paribas. L'année dernière, la maison-mère du fournisseur d'accès Internet Free a ainsi vu son résultat net chuter de 33,2% à 100,4 millions d'euros. Hors Alice, le résultat a progressé de 44,3% à 266,3 millions d'euros.
Les chiffres macroéconomiques
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage sur la semaine se terminant le 14 mars se sont établies à 646 000 après 658 000 la semaine précédente, chiffre révisé de 654 000. Les économistes tablaient en moyenne sur 652 000 inscriptions.
Toujours aux Etats-Unis, l'indice des indicateurs avancés a reculé de 0,4% en février. Les économistes visaient une baisse de 0,6%. En janvier, la hausse de 0,4% a été revue à la baisse à +0,1% seulement.
L'indice Philly Fed mesurant l'activité industrielle dans la région de Philadelphie est ressorti à -35 en mars après -41,3 en février. Les économistes tablaient en moyenne sur -38.
A la clôture, l'euro continuait de progresser face au billet et cotait 1,3690. La devise américaine a été pénalisée par la décision de la Fed d'acheter pour 300 milliards de dollars d'emprunts du Trésor. Cette annonce a fait chuter le rendement de ces titres, ce qui les rend moins attractifs.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.
indice zew : L'indice ZEW, qui porte le nom du centre allemand pour la recherche sur l'économie européenne, mesure les anticipations des analystes et des investisseurs institutionnels quant à l'évolution de l'économie allemande. C'est un indicateur avancé de la confiance des investisseurs européens.