
La Bourse de New York a terminé en nette hausse mercredi, après un début hésitant, bien aidée par la décision de la Réserve fédérale de racheter sur le marché des obligations du Trésor américain: le Dow Jones a gagné 1,23% et le Nasdaq 1,99%.
Le Dow Jones Industrial Average a pris 90,88 points, à 7.486,58 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 29,11 points, à 1.491,22 points.
L'indice élargi Standard & Poor's 500 a quant à lui progressé de 2,09% (29,11 points), à 794,35 points.
La tendance assez négative qui régnait sur le marché, malgré la bonne tenue du secteur technologique, s'est inversée à l'annonce d'une intervention massive de la Fed sur les marchés pour améliorer les conditions de crédit.
"En un communiqué, la Fed rajoute 1.100 milliards de dollars dans le système", a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert New York, en relevant que cette bonne surprise avait remotivé les investisseurs.
"C'est très largement haussier pour les obligations, un peu moins pour les actions, mais c'est positif car la Fed est prête à tout et achète tout", a observé de son côté Cary Leahey, de Decision Economics.
La Fed va notamment acheter jusqu'à 300 milliards de dollars de bons du Trésor à long terme au cours des six prochains mois et augmenter son programme de rachats de titres adossés à des actifs immobiliers de 750 milliards de dollars, pour le porter au maximum à 1.250 milliards de dollars.
Cette intervention massive est synonyme à long terme d'inflation, et l'une des façons de s'en protéger, et d'en profiter, est d'acheter des actions, a expliqué M. Volokhine. Autres grands bénéficiaires de ces annonces: l'or et le marché obligataire, au détriment du dollar.
Les valeurs financières ont également largement profité de ces annonces. Bank of America a grimpé de 22,33% à 7,67 dollars, Citigroup de 22,71% à 3,01 dollars et JPMorgan Chase de 7,84% à 27,11 dollars.
L'assureur Metlife a engrangé 20,62% à 25,56 dollars, un relèvement de recommandation de Bank of America se combinant à l'ENVIRONNEMENT favorable.
Le secteur technologique a été marqué par l'envolée spectaculaire du titre du groupe informatique Sun Microsystems, de 78,87% à 8,89 dollars, alors que son concurrent IBM (-1,03% à 91,95 dollars) pourrait mettre jusqu'à 8,2 milliards de dollars pour le racheter, selon le quotidien Wall Street Journal.
Dans le même secteur, Hewlett-Packard a lâché 2,55% à 28,99 dollars.
Coca-Cola (+0,48% à 41,65 dollars) n'a pas été pénalisé par le refus par la Chine d'autoriser son rachat du leader du jus de fruits Huiyan. Si Coca-Cola s'est dit déçu, les analystes étaient plus pragmatiques.
"Cela aurait été bien de construire sur une marque locale solide, mais des résultats concrets sur les recettes à court terme était peu probable. Ce n'est pas le pire moment pour avoir 2,4 milliards de dollars de liquidités disponibles", ont jugé les analystes de Deutsche Bank.
Ford a gagné 8,33% à 2,47 dollars, alors que sa filiale de crédit automobile s'apprête à solliciter le marché dans le cadre d'une nouvelle facilité de la Fed, selon des sources de marché. General Motors est monté de 6,88% à 2,64 dollars dans son sillage.
Le marché obligataire est monté en flèche, stimulé par l'arrivée prochaine de la Fed comme acheteur. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a plongé à 2,533% contre 3,003% mardi soir et celui à 30 ans à 3,572%, contre 3,804% la veille.