La Bourse de Paris devrait ouvrir en hausse lundi, le contrat à terme sur le CAC 40 prenant 1,36% une quarantaine de minutes avant le début des échanges, dans le sillage de Wall Street et Tokyo.
L'indice vedette a terminé vendredi dans le vert pour la quatrième séance d'affilée, progressant de 0,42% à 2.705,63 points. Il a ainsi regagné 6,75% sur l'ensemble de la semaine dernière, grâce au dynamisme des valeurs financières.
Wall Street a connu la même tendance, le Dow Jones gagnant vendredi 0,75% et le Nasdaq 0,38%. Dans son sillage, la Bourse de Tokyo a fini la séance de lundi en hausse de 1,78%.
Les investisseurs semblent reprendre confiance alors que les inquiétudes sur la santé du système financier tendent à s'apaiser.
Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a affirmé dimanche soir, lors de son premier entretien télévisé depuis le début de son mandat, que la reprise économique devrait commencer début 2010 aux Etats-Unis et qu'aucune grande banque du pays n'allait faire faillite.
De leur côté, les ministres des Finances du G20, réunis ce week-end près de Londres, ont convenu de faire "tout ce qui est nécessaire" pour sortir de la pire récession économique depuis les années 1930.
Le communiqué final de la réunion est un véritable catalogue de mesures budgétaires, monétaires, financières ou de régulation et s'attaque en particulier aux fonds spéculatifs, aux agences de notation et aux paradis fiscaux.
Dimanche, le secrétaire d'Etat britannique au Développement international Douglas Alexander a estimé qu'un "important signal" avait été envoyé "aux marchés".
Ceux-ci surveilleront ce lundi pour la zone euro les chiffres de l'emploi au quatrième trimestre 2008, ainsi que la deuxième estimation de l'inflation à 10H00 GMT.
Mais ils prêteront surtout attention à l'indice Empire State sur l'activité industrielle à New York pour mars, à 12H30 GMT, et à la production industrielle de février aux Etats-Unis, à 13H15 GMT. Les chiffres de janvier de la balance des capitaux sont attendus à 13H00 GMT.
VALEURS A SUIVRE:
SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, CREDIT AGRICOLE: l'assureur AIG a révélé dimanche que l'argent reçu du contribuable américain avait surtout servi à dédommager des banques européennes, dont la Société Générale, qui aurait perdu 11,9 milliards de dollars s'il avait fait faillite.
Deux autres établissements français auraient pu perdre gros dans la débâcle de l'ancien numéro un mondial de l'assurance: BNP Paribas (4,9 milliards de dollars) et Calyon, la banque d'affaires du Crédit Agricole (2,3 milliards).
Par ailleurs, la banque britannique Barclays a annoncé lundi discuter avec le gouvernement britannique d'une participation au plan public de protection des actifs risqués et, avec "un certain nombre de parties intéressées", d'une possible vente de son fonds d'investissement iShares.
TOTAL, VALLOUREC, TECHNIP: les prix du brut refluaient lundi dans les échanges électroniques en Asie au lendemain de la décision des ministres de l'Opep de maintenir à l'identique la production de brut du cartel.
EADS: le plus gros client du nouvel avion A380 du constructeur européen Airbus, la compagnie aérienne de Dubaï, Emirates, serait mécontente des premiers appareils qui lui ont été livrés, rapporte lundi le magazine allemand Spiegel.
BIOMERIEUX a annoncé avoir réalisé en 2008 un bénéfice net en solide progression et a confirmé ses objectifs 2009, qui tablent sur un ralentissement de la croissance, hors partenariats.
ALTRAN a publié un bénéfice net quasiment divisé par deux en 2008, mais a enregistré une rentabilité en nette hausse, portée par son plan de réduction des coûts.
POWEO a creusé sa perte nette en 2008 à 20,5 millions d'euros, contre 19,9 millions d'euros en 2007, mais espère une croissance d'au moins 10% de son chiffre d'affaires en 2009.
SCOR: l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (SP) a relevé d'un cran, de "A-" à "A", la note de long terme et de solidité financière du réassureur français, selon un communiqué publié vendredi.