Les marchés actions européens ont affiché une cinquième séance consécutive de hausse, finissant sur leurs plus hauts du jour. Les indices ont bénéficié des déclarations du président de la Fed selon lesquelles la récession aux Etats-Unis pourrait se terminer à la fin de cette année. Les valeurs financières ont été le fer de lance de cette avancée. Après Citigroup et Bank of America, Barclays a annoncé à son tour avoir connu un «bon démarrage» en 2009. L'indice CAC 40 a clôturé en hausse de 3,18% à 2791,66 points et le FTSE Eurotop 100 sur un gain de 2,80% à 1553,18 points.
Le groupe de banque-assurance belge Fortis (+ 2,20% à 1,257 euro) a annoncé hier qu'il prévoyait d'enregistrer une perte record en 2008 : 22,5 milliards d'euros. Dans un communiqué, la holding annonce prévoir «sur la base des règles comptables belges, une perte statutaire pour 2008 de 22,5 milliards d'euros. Il n'y a dès lors actuellement pas de marge pour distribuer un dividende». Les résultats consolidés seront publiés le 31 mars, a précisé Fortis.
A Paris, Altran (+ 12,11% à 2,13 euros) a fini à la première place du palmarès des valeurs srd après avoir dévoilé une amélioration de sa rentabilité opérationnelle courante en 2008. Le spécialiste du conseil en hautes technologies a récolté les fruits de son programme de réduction des coûts indirects. Ils ont représenté 23,8% des ventes l'année dernière, à comparer avec un objectif initial de 25% en 2009. Fortis explique que la rentabilité opérationnelle du groupe se rapproche des normes du secteur. L'analyste estime qu'il s'agit du principal point positif de cette publication.
Biomérieux (-1,17% à 58,06 euros) a enregistré un bénéfice net de 130 millions d'euros en 2008, soit une hausse de 32,6%. Le consensus Reuters tablait seulement sur 121,3 millions d'euros. Le bénéfice opérationnel du spécialiste du diagnostic in vitro a atteint 186 millions, alors que les analystes tablaient sur 175,1 millions. Enfin, le groupe a annoncé qu'il verserait un dividende de 0,81 euro pour l'exercice 2008, contre 0,75 euro un an plus tôt.
Les chiffres macroéconomiques
Le taux d'inflation annuel de la zone euro a été de 1,2% en février 2009, contre 1,1% en janvier 2009. Un an auparavant, il était de 3,3%. Le taux d'inflation mensuel a été de 0,4% en février 2009.
L'indice "Empire State" de la Fed de New-York est tombé à un plus bas record en mars. Il a chuté à -38,23, après -34,65 en février et -22,20 en janvier. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur -32.
La production industrielle américaine a chuté de 1,4% en février, contre -1,9% en janvier, alors que le consensus attendait -1,3%.
A la clôture, l'euro cote 1,3010 face au dollar.
AOF - EN SAVOIR PLUS
LEXIQUE
inflation : mesurée par la hausse des prix à la consommation, elle correspond à une baisse progressive de la valeur de la monnaie. D'une manière générale, une forte inflation profite au débiteur, tandis que le créditeur en pâtit.
Pour jauger l'inflation, les banques centrales s'intéressent à l'indice des prix à la consommation sous-jacent, c'est-à-dire hors les éléments volatils que sont l'énergie et l'alimentation. On parle alors d'indice des prix à la consommation «core». La Fed privilégie l'indice PCE «core» qui mesure l'évolution des prix liés à la consommation des ménages.
Le niveau d'inflation considéré comme acceptable par la BCE est de 2 % l'an. Aux Etats-Unis, la «zone de confort» de la Fed est de 1% à 2%.